Articles de Septembre 2007

Rodolphe Garnier, vous entamez avec Caen votre 3e saison en Ligue Magnus. Quelles sont les ambitions du club ?

Le maintien, il faut être lucide. Nous verrons si nous pourrons l'acquérir plus rapidement que l'an passé (NDLR : avant-dernière journée), avec moins de sueurs froides. Je sais que j'ai un groupe qui ne lâchera rien, et qui bossera toute la saison. Honnêtement, c'est un effectif formidable. Je n'ai pas dit la même chose l'an dernier.

Quelle physionomie envisagez-vous pour ce championnat ?

Je pense que Grenoble et Rouen seront les deux gros. Grenoble est allé chercher Petterson, champion de Suède, Rouen un défenseur tchèque (Benysek) deux fois champion du monde. Cela situe le niveau. Après, il devrait y avoir quatre équipes : Morzine, Angers, Tours, Briançon. Ensuite, tout le monde sera à peu près au même niveau. Cela se jouera sur les blessures, le physique... La capacité à prendre des points contre les gros... L'an dernier, il y avait plus ou moins une équipe désignée pour la descente, Anglet. Cette année, ce n'est pas le cas. Le 13e et le 14e disputeront un barrage pour connaître le relégué, j'espère que nous ne serons pas celui-là. C'est dur de dire qu'untel est plus faible.

Votre équipe vous semble-t-elle supérieure cette année ?

Le championnat est plus fort, nous aussi. J'espère que nous avons tiré les enseignements des deux saisons précédentes. Les joueurs ont beaucoup appris dans ces moments difficiles. Mentalement, je nous sens plus costauds. Physiquement aussi. Et moi aussi je progresse. Cela fait trois ans que je vais à l'école des coaches, lors de stages d'été. Je crois en tout cas que nous serons plus efficaces devant. Même si ça ne s'est pas vu en amical.

Justement, sept matches de préparation, sept défaites. Cela ne vous inquiète pas ?

Non. Tout va bien. Honnêtement. Du premier revers contre Angers au tournoi d'Amiens, il y a eu un sacré chemin de parcouru. Il y a des joueurs un peu moins en forme, mais des bonnes surprises, comme Decock ou Graham Avenel. Nous nous sommes créé beaucoup d'occasions, ce qui n'était pas le cas l'an dernier. Il reste à les concrétiser.

Quel pourrait être votre talon d'Achille ?

Il faudra éviter les blessures, surtout derrière où nous sommes un peu courts. Même si pour moi c'est toute une équipe qui défend, et si les jeunes se sont bien intégrés. L'an dernier, je rappelle que de décembre à la fin des play-off, nous n'avions pas joué au complet une seule fois. Cela a failli nous coûter cher.

Le club a accepté la montée de la réserve en D2. Est-ce une bonne chose ?

C'est l'idée du bureau directeur du club. Elle est bonne, parce qu'il fallait une jonction entre l'élite et les cadets. Mais en avons-nous les structures, et les finances cette année, sachant que nous jouons le maintien. Cela m'a privé d'un joueur pour l'équipe élite, nous verrons. Je ne sais pas si nous avons la plus petite masse salariale du championnat, mais je sais que nous sommes le club qui propose les plus bas salaires aux joueurs que nous contactons. Quand je vois que Tours a 15 étrangers, et a priori moins de masse salariale que nous...

Que vous inspire le début de championnat ?

Nous attaquons par du gros. Notre calendrier est plus équilibré que l'an passé, et dès samedi à Dijon nous verrons comment nous nous situons face à une équipe qui devrait être parmi nos adversaires directs.