Articles de Septembre 2007

Daniel, quel regard portez-vous sur la saison écoulée ?

Il y a plusieurs choses à retenir. En dépit de toutes les difficultés, nous avons réalisé d'énormes matches. Nous avons battu toutes les grosses équipes du championnat, sauf Rouen, contre qui nous avons perdu après prolongation. Paradoxalement, nous avons loupé toutes les rencontres qu'il fallait gagner. Au final, il n'a pas manqué grand-chose pour que nous participions aux play-offs. Avec quinze joueurs et deux gardiens, il fallait le faire.

- Quelles ont été les qualités essentielles de votre groupe ?

Hormis Karrer et Maltais, personne ne s'est dégonflé. Même si la plupart des joueurs sont partis durant l'intersaison, ils ont démontré des ressources morales incroyables. Je me souviens que face à Anglet, lors du barrage de maintien, nous perdions 4-0 au bout de quinze minutes avant de renverser la vapeur. Ce n'est pas donné à tout le monde.

- Avez-vous eu des moments de doute ?

Évidemment. Quand on a perdu à domicile face à Chamonix puis pris une raclée à Villard (11-3), je me suis dit que c'était mal barré. Cependant, nous ne pouvions pas lâcher le morceau et, durant les deux-trois mois qui ont suivi, nous avons réalisé un boulot d'enfer. J'ai dit aux gars de se faire plaisir. Ils ont eu de la fierté pour s'en sortir. Ils ne doivent rien à personne. C'est une satisfaction.

« Une saine concurrence »

- Cette saison est un nouveau départ...

Je ne parlerai que du sportif. Depuis longtemps, nous voulions recruter des jeunes. Aujourd'hui, c'est chose faite. Maintenant, il faut qu'ils se responsabilisent. Ils doivent faire le maximum et ils en tireront les bénéfices. J'espère que d'autres nous rejoindront dès que l'occasion se présentera. Avec Guttig, Offret qui sont de 1988, il va y avoir une saine concurrence entre eux. On doit dégager une bonne image de marque.

- Votre préparation d'avant-saison a été perturbée à plusieurs titres (patinoire indisponible, blessures de joueurs). Comment envisagez-vous ce début de championnat ?

Il y a un peu d'appréhension. On cherche encore un défenseur. Chaque année, on recommence de plus en plus tard alors que nos adversaires rechaussent les patins de plus en plus tôt. Tous les autres clubs se professionnalisent. Chaque saison, c'est de plus en plus dur. Comme d'habitude, l'effectif change beaucoup, on repart de zéro. Le maintien en Ligue Magnus sera encore très difficile à obtenir.

- Quels enseignements tirez-vous de ces matches amicaux ?

J'ai pu voir la volonté de chacun, mais j'ai toujours des interrogations. On doit se mettre dans l'esprit que toutes les rencontres seront très dures. Dès le départ du championnat, ce sera des rencontres couperet.

- Quels sont vos objectifs ?

On veut disputer les play-offs, c'est-à-dire terminer dans les douze premiers. Une fois le maintien en poche, tout le monde repart sur la même ligne et tout est ouvert. J'espère que l'on va réaliser un bon parcours dans les deux coupes (Ligue et France), parce que c'est toujours intéressant de jouer ce genre de rencontres. L'essentiel est de prendre du plaisir et de jouer un maximum de matches pour engranger de l'expérience.

Tardif : « Le CPHD est reparti sur des bases viables »

Le président de la fédération française de hockey sur glace, Luc Tardif, livre ses impressions à la veille de la reprise du championnat. « La situation financière des clubs est satisfaisante. C'est une première constatation heureuse. Briançon est plus un problème politique. La Ligue sera très disputée. Il est difficile d'en dégager un favori », analyse-t-il, avant de souligner tous les efforts effectués par le CPHD. « J'ai contribué à la sauvegarde du club, puisque je rappelle que c'est moi qui ai tendu la main au club. Par la suite, je n'ai pas du tout apprécié qu'on me la morde. Les Ducs allaient dans le mur. Le processus irréversible était lancé. On a œuvré pour la sauvegarde du club. Au final, cet arrêt sur image était nécessaire pour Dijon et je souligne la bonne volonté des nouveaux dirigeants. C'était un mal indispensable. Aujourd'hui, le CPHD est reparti sur des bases viables, même s'il reste évidemment du travail. L'équipe va être dans la course aux play-offs. »

Un nouveau départ

Cette fois-ci, le dossier du CPHD est validé. Les instances fédérales sont satisfaites du travail de restructuration entrepris par le club. Bref, les nouveaux dirigeants dijonnais ont retrouvé la voie de la sagesse et endossent la tunique de bon élève de cette intersaison. Dijon repart donc sur la même ligne que ses adversaires et non plus avec neuf points de débours. C'est déjà ça !

Sur la glace, les choses sont un peu plus compliquées. Entre les blessés et le récurrent problème de structure, la préparation n'a pas été de tout repos, ce qui explique sans doute des résultats en dents de scie. Le chantier est d'ailleurs toujours à l'ordre du jour sur le plan défensif. Après le couac Steklac et l'essai infructueux de Fromanek, il reste une place de libre. Une recrue étrangère reste à venir. En revanche, le cru 2007-2008 s'annonce prometteur en attaque. Miroslav Kristin, monsieur un but par match, en est le symbole pour la troisième saison d'affilée. Les apports rouennais (Fontana, Lefebvre, Sucré) et slovaques (Mileck, Dian) sont de sérieux atouts, sans oublier les deux internationaux de moins de 21 ans Guttig et Offret. Dans ce domaine, il y a des garanties. Une place dans le milieu de tableau avec deux ou trois exploits en coupe semblent largement dans les cordes dijonnaises, à la condition de resserrer les boulons derrière. La méthode Maric, qui a fait ses preuves, devrait permettre d'atteindre ces objectifs somme toute raisonnables.