Articles de Octobre 2005

Le temps de la réflexion. C'est ce que se donne Rodolphe Garnier. Un délai de quatre matchs pour juger s'il rechaussera ou non les patins, en fonction des besoins de l'équipe. « On manque d'agressivité et on n'a pas 500 000 possibilités de recrutement compte tenu de notre budget. Le combat sur le terrain, c'est mon registre. Ce qu'on montrera dans le jeu en la matière, dictera mon éventuel retour. On manque d'un leader sur la glace », avoue Rodolphe Garnier. Alors, ce costaud a, au cas où, entamé une préparation express.

Atomisés à Rouen, battus à domicile contre Dijon, les Drakkars doutent. « On manque aussi d'envie, d'intensité », admet Garnier, qui, espérant le déclic psychologique, emmènera un groupe resserré pour un week-end alpin prolongé (Chamonix ce soir, Morzine lundi). « On aura peut-être ainsi davantage le couteau entre les dents », espère l'entraîneur. Avec son groupe, il a mis le doigt cette semaine sur les manques perçus à Rouen et contre Dijon et espère voir ce soir « la capacité de réaction » de ses joueurs. Car Chamonix est encore moins bien loti que les Normands au classement. Dernier, sans le moindre succès et avec le plus mauvais goal average de Ligue Magnus à ce jour (-18).

À Rouen, les Chamoniards ont reçu une fessée quasi identique à celle enregistrée par les Calvadosiens (9-0 contre 11-0). Mais les Chamois ont fait meilleure figure que les Drakkars à domicile contre Dijon (2-2, contre 0-2). « Mais contre Dijon, on n'a pas non plus été aidés par la chance », souligne Garnier. Chamonix puis Morzine, le coach normand sait aussi que face à ce type de formation, il faut engranger des points. Il sait aussi qu'il trouvera une défense friable, peut-être la moins solide à ce niveau. « Ils ont par contre un super gardien ». C'est à ce poste-clé que pourrait se jouer la partie.