Articles de Novembre 2008

Suite à son exploit en 16e de finale face à Briançon, le Dijon HC avait un seul et unique souhait : rencontrer Avignon au tour suivant. Le sort a comblé ses désirs. La cause de cette farouche volonté se nomme Jean-François Pointet. Ce dernier est sans aucun doute le point d'ancrage des Ducs en Avignon. La boîte à souvenirs peut s'ouvrir.

Passé dans les rangs du CPHD de 1996 à 1998, « Jeff »a conquis tout son monde. Et particulièrement Michel Guttig avec qui, il a défendu les couleurs dijonnaises durant deux saisons (1997 à 199). « On ne se connaissait pas plus que ça jusqu'à ce qu'il signe ici », explique Guttig. « Le courant est tout de suite passé. On a fait et on continue à faire de bonnes troisièmes mi-temps. Nous sommes vraiment potes. »

Le onzième meilleur buteur du club - 100 points en quatre saisons - est sur la même longueur d'ondes. « Dijon est mon club de cœur. J'ai été enveloppé dans une ferveur familiale dès ma venue », se souvient l'actuel attaquant vauclusien. « J'ai connu ma copine (une ancienne basketteuse chenevelière) là-bas. Puis, j'ai fait venir David (Dauphin) en Avignon. Ce sera d'ailleurs plutôt marrant de jouer contre Anthony et lui. Quant à Michel, nous sommes comme deux frangins qui se sont connus à 30 ans. On a la même vision de la vie. Ces enfants sont un peu les miens. Quand je le vois, j'ai l'impression de me regarder dans un miroir. On est un mélange de vieux et de jeune... », prolonge Pointet.

La culotte du « Chounet »

La connivence entre ces deux joyeux lurons est palpable. « Il me doit le respect, je suis l'aîné », plaisante à nouveau Jean-François Pointet.

Un jour sépare effectivement l'état civil de ce duo hors pair. « Quand on descend à Toulon pour notre tournoi annuel des anciens, on s'arrête chez lui », reprend Michel Guttig. « C'est une halte obligatoire et toujours une partie de rigolade. »

Parfois même la doublette percutante, puisque Michel Guttig a inscrit 129 buts au Dijon HC, est recomposée sur la glace, le temps d'un week-end. « C'est un bœuf. S'il continue à jouer à 43 ans, ce n'est pas un hasard. Il est au top physiquement. Un jour, il a shooté tellement fort que le palet a heurté les patins de notre ami Hervé Roulet. Un " peu fatigué '' de la veille, il n'a pu éviter la rondelle et s'est fait faucher par ce slap. Il fallait voir ça. On s'est bien marré... »

« Je me souviens de la vieille culotte de Michel toute déglinguée», renchérit Pointet, hilare sur le coup. « Elle était moulante et lui collait à la peau. Mais il ne l'aurait échangée pour rien au monde. »

Ça chambre d'ailleurs pas mal avant le sommet de ce soir. « Je vais lui mettre la pression », assure le ''Chounet''. « On leur a préparé un buffet pour les aider à digérer leur défaite », conclut avec humour Pointet, qui ne regrette qu'une seule chose. « Michel est retenu par son travail. C'est dommage. Il sera obligé de venir me voir en quart de finale. »

L'épopée sportive commune n'a duré que deux saisons sous le maillot des Ducs. Michel Guttig ayant raccroché les patins. A l'époque, Dijon était le petit Poucet du hockey en compagnie des Avignonnais. Ces équipes étaient alors au même niveau (N2).

Les temps ont bien changé depuis. Dijon fait partie des '' ogres '' désormais, mais l'amitié des deux compères est restée intacte.