Articles de Novembre 2008

Même si la durée des travaux risque de passablement perturber le fonctionnement des associations les plus utilisatrices, une chose est certaine, personne ne pourra jamais reprocher à Roger Didier, le maire de Gap, d'avoir été celui qui aura décidé de se lancer concrètement dans la (re)construction d'un nouveau stade de glace à Gap.

Un outil de travail qui portera la capacité d'accueil des spectateurs à un peu plus de 2000, dont le chantier devrait débuter au mois d'avril 2010, pour s'achever courant de l'automne 2011. Le tout pour un peu plus de 10 millions d'euros. Une aubaine, qui faisait cruellement défaut aux disciplines des sports de glace, mais aussi au public le plus large, depuis près de quinze ans. Un sacré investissement également, que le maire de Gap a décidé de défendre jusqu'au bout, et ce, malgré les récentes sautes d'humeur du président du club de hockey et de sa consoeur de l'Axel [NB : club de patinage artistioque de Gap], inquiets par la durée de la fermeture du site évaluée à 18 mois, et aux conséquences sportives et financières qui devraient en découler.

Revenons d'abord aux raisons qui vous ont poussé a choisir d'établir le nouveau stade au même endroit que celui construit il y a trente-cinq ans ?

C'est assez simple. Choisir un site différent aurait entraîné des prises de décision et de délais de construction bien plus longs, mais aussi et surtout aurait eu une très grosse incidence sur le plan financier. Il était donc plus cohérent et plus sage, mais aussi plus naturel nous a-t-il semblé, de construire ce nouveau stade sur le site même où des générations de hockeyeurs ont écrit les plus belles pages du sport collectif gapençais.

"L'emplacement du nouveau stade ne sera pas remis en cause"

Il n'est donc pas question de voir cet emplacement remis en cause ?

Non! La décision a été arrêtée, il n'est pas question de revenir dessus. En revanche, les solutions les plus légitimes seront étudiées, pour que le phasage des travaux prenne le maximum en compte toutes les exigences dues aux calendriers sportifs des Rapaces et de l'Axel.

Au mieux, on peut penser qu'une saison sportive entière serait touchée.

Effectivement. Et ne croyez pas que je ne comprenne pas le traumatisme que cette situation va entrainer chez les dirigeants et licenciés des clubs. Mais il faut que les uns et les autres comprennent bien, qu'en échange de cette période effectivement très difficile à gérer, nous allons leur offrir un outil de travail extrêmement performant. Un outil qui soit-dit au passage, représentera un investissement encore jamais réalisé.

Les présidents des Rapaces et de l'Axel s'interrogent quant à la nature de l'outil qui leur sera proposé pour poursuivre leurs activités pendant les travaux. Sachant qu'une piste qui mesurerait 56mx26m comme souhaité, qui plus est couverte, devrait représenter un nouvel investissement financier important.

Nous allons trouver une solution de remplacement. Elle ne sera sûrement pas idéale, mais en tout cas permettra d'assurer l'intérim. Parmi les quatre dossiers à l'étude aujourd'hui, je ne peux pas encore vous dire lequel sera celui que nous retiendrons, mais dès le début de l'année prochaine, ce choix sera validé.

"Un nouveau stade de glace pour les trente ans à venir"

Le 14 octobre dernier, au sortir d'une réunion de travail au cours de laquelle la durée des travaux et de fermeture de la patinoire furent évoqués par le cabinet Amex, le président des Rapaces a officiellement annoncé qu'il donnerait sa démission en fin de saison, prétextant ne pas pouvoir supporter des pertes financières engendrées par les 18 mois de fermeture annoncés. Cette attitude vous inspire-t-elle une réflexion?

La municipalité n'a pas pour vocation de commenter, ni d'intervenir dans les fonctionnements des associations. Démission ou pas, cette réflexion appartient à Georges Obninsky et à lui seul. Mais qu'il sache qu'il n'a jamais été dans les intentions du maire de Gap de sacrifier le hockey sur glace ou le patinage sur glace. Au contraire. Ce projet me tient particulièrement à coeur et je suis extrêmement motivé pour le mener à son terme dans les meilleures conditions. Mais encore une fois, j'insiste sur le fait que son exécution nécessite que nous nous serrions les coudes. Côté mairie, nous jouerons à fond le jeu de la solidarité, pour faire en sorte que cette année qui ne sera pas simple à gérer pour les clubs, se passe du mieux possible. N'oublions pas que ce nouvel outil sera réalisé pour être performant au cours des trente prochaines années. Je crois donc que nous avons tous, tout à gagner à faire les efforts nécessaires.

"Un outil de travail et de divertissement formidable"

À l'invitation du président des Rapaces et de Sylvaine Vachier, présidente de l'Axel Gap, près de 150 licenciés des deux clubs se sont réunis la semaine dernière en réunion extraordinaire, histoire d'évoquer le sujet. Avez-vous un message à faire passer aux membres de ces associations?

Qu'ils nous fassent confiance et que cette confiance soit partagée. Moi, j'ai confiance dans les dirigeants des deux clubs. Je le répète, ce nouveau stade se fera dans la souffrance, mais une fois réalisé, à l'endroit le plus emblématique et le plus central de la ville, alors, hockeyeurs, patineurs, mais aussi grand public et touristes, trouveront dans ce moyen travail et de divertissement, un outil formidable.