Articles de Novembre 2004

"Juho, quelle analyse faites-vous de votre succès du week-end devant Amiens ?"

Je pense que le bilan de cette rencontre ne peut être que positif, même si nous n'avons pas eu la même réussite offensive que lors des précédents matches. Battre 3-1 le champion de France, c'est encourageant et ça prouve bien que nous sommes toujours sur notre lancée. De cette partie, finalement, je retiens aussi notre état d'esprit. Malgré nos problèmes dans la finition, nous sommes restés très calmes. Sans s'affoler, nous avons continué à jouer notre jeu. Ça a payé.

"De l'extérieur, vous n'avez jamais semblé être mis en grand danger par cette équipe d'Amiens. Avez-vous eu ce sentiment sur la glace ?"

Il est vrai que nous n'avons pas connu de véritable passage à vide tout au long du match. On avait effectivement la sensation de contrôler car on jouait tout simplement notre jeu. Amiens n'a pas réussi à prendre suffisamment le dessus pour nous faire déjouer. En fait, on n'a jamais douté.

"Performant dans la construction et dans le jeu, le HCM a souffert dans le dernier geste. Comment expliquez-vous cela ?"

Je crois tout d'abord que nous n'étions pas au top physiquement. En ce moment, les matches s'enchaînent à une cadence infernale et nous avons ressenti les efforts fournis devant Rouen et à Dijon. Avec un match tous les trois jours, il est normal d'éprouver quelques difficultés à un moment ou l'autre. Si nous avons manqué pas mal d'occasions d'alourdir la marque, c'est aussi parce que dans les buts d'Amiens, il y avait un Mindjimba déchaîné. Il a réalisé de nombreux arrêts et a longtemps retardé l'échéance. Mais au final, ce score de 3-1 me satisfait. Les Amiénois ne méritaient pas non plus de repartir avec une correction. Ils ont fait un bon match."

Dans cette équipe, tout le monde bosse

"Depuis la victoire devant Rouen (4-2), le HC Mulhouse a passé la vitesse supérieure. Avez-vous senti un déclic durant cette rencontre ?"

Il est clair que cette victoire devant Rouen nous a fait du bien. On s'est libéré en quelque sorte. Mais pour moi, le match disputé à Tours avait déjà amorcé notre montée en puissance. De cette rencontre, on ne retient que notre défaite (3-2). Pourtant, durant de longues minutes, nous avions déployé un très bon hockey. Nous n'étions pas encore assez consistants sur la durée. Mais nous étions sur la bonne voie.

"Prenez-vous du plaisir à évoluer au sein de ce HCM version 2004-2005 ?"

C'est toujours agréable de jouer au sein d'une équipe qui gagne. C'est aussi toujours un plaisir de vivre dans un groupe où règne une bonne ambiance. Cette année, nous avons la chance de concilier les deux éléments. Sur la glace, tout le monde bosse bien. En dehors, tout le monde s'entend bien. C'est parfait non ?

"La pression, forcément plus grande que les années précédentes, ne semble pas vous gêner plus que ça..."

Personnellement, le fait d'être attendu un peu partout en France et d'être désigné favori par de nombreux observateurs, ne me dérange pas. J'ai déjà connu ça par le passé et j'ai appris à gérer cette situation. Pour de nombreux autres joueurs de l'équipe, ayant quelques années de hockey derrière eux, c'est la même chose. On utilise cette pression comme une énergie positive. Pour l'instant, ça marche.

"Personnellement, après un début de saison passé à l'infirmerie suite à une blessure au pouce, comment jugez-vous votre retour au jeu ?"

Je suis déjà très heureux de pouvoir rejouer ! Ces longues semaines d'absence étaient difficiles à vivre. Maintenant, il est clair que je ne suis pas encore à 100 % de mes possibilités. J'ai besoin de temps pour retrouver le bon rythme. Mais depuis une semaine et le match contre Rouen, j'ai la sensation d'apporter ma petite contribution au jeu de l'équipe. Je reprends du plaisir et à chaque match, je me sens mieux. J'ai donc besoin de jouer le plus possible pour retrouver mon meilleur niveau.