Articles de Fevrier 2008


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28/2(Le Bien Public)- Polémique sur la masse salariale -Ca chauffe dans les coulisses
22/2(L'Union)- Grogne des supporters d'Amiens -Le blues des Gargoyles
20/2(La Nouvelle République)- Maillots de play-offs à Tours -Bob ou la surprise du chef turon
15/2(Dernières Nouvelles d'Alsace)- Philippe Lacasse (Strasbourg) -Don Quichoque
Don Quichoque

Meilleur buteur et meilleur passeur de l'Étoile Noire, Philippe Lacasse (26 ans) est l'un des plus conséquents hockeyeurs passés au club ces dernières années. Une personnalité à part aussi, sans concession ni compromis.

Avec lui, pas de prise de contrôle immédiate. Pas d'artificielle tentative de séduction ni de sourire de circonstance non plus. Rien de forcé.

À 26 ans désormais bien sonnés, Philippe Lacasse n'a toujours pas appris à faire semblant et c'est évidemment une bonne nouvelle. Un encouragement aussi pour qui s'emploie à éviter les petits renoncements quotidiens sans toujours avoir la volonté d'y parvenir.

Alors il faut aller chercher derrière le relief rocailleux. S'aventurer au-delà du regard noir qui d'abord déconcerte. Et ne pas se laisser intimider par cet air de défi permanent. Crapahuter un peu en somme pour, comme de juste, découvrir une personnalité attachante, riche.

Surtout ne pas s'attarder sur une réputation d'"ingérable" qu'on colle toujours trop facilement à ceux qui ne courbent pas docilement l'échine comme pour se dédouaner de ses propres insuffisances.

"Je préfère choquer que de faire le visage à deux faces"

Annoncé rétif à l'autorité, il se défend évidemment de ce travers-là. Sans s'emporter, en pesant les mots puisés dans l'inépuisable creuset québécois. En fait, il parle comme on s'éloigne, à regrets.

« Je sais ce qu'on dit, mais je n'ai pas vraiment de problèmes avec l'autorité, explique-t-il tranquillement. J'accepte toujours les décisions des dirigeants, de l'entraîneur. Je discute rarement ça. Mais après, j'essaye aussi d'être le plus honnête possible avec moi-même, avec l'équipe et avec l'entourage. Alors je dis ce que je pense. Je préfère choquer que de me mentir à moi-même et de faire le visage à deux faces ».

Il sait que cette honnêteté-là, cet extrême professionnalisme est parfois mal compris, mal accepté. Que par le passé ça lui a peut-être coûté cher. Presque autant que cette blessure au genou survenue un mois avant les séries et qui a réduit à néant ses chances d'évoluer un jour en NHL comme Maxime Talbot, son coéquipier de Hull aujourd'hui centre chez les Pingouins de Pittsburgh.

On s'est pris à rêver d'une association Lacasse - Suoraniemi

Sorti des juniors majeurs avec des stats affolantes (716 points inscrits !), Philippe Lacasse aurait forcément pu rêver une autre destinée et une suite heureuse à son séjour au camp d'entraînement de New York Islanders ou des Citadelles de Québec. Lui, n'en éprouve pourtant aucune amertume et guère de regrets semble-t-il.

« J'ai eu ma chance, ça ne s'est pas fait, c'est comme ça, fatalise cet amoureux du cyclisme et du Tour de France. Je suis professionnel de hockey, c'est mon sport, ma vie, pas du loisir. Mon devoir est d'être performant, tout chez moi est tendu vers ce but. Je ne suis ni Mallette ni Thinel ni Doucet, mais je donne toujours tout et j'essaye d'exploiter à fond mes qualités».

À commencer par une vision périphérique et un sens du jeu qui en font l'un des joueurs les plus précieux passés ces dernières années à Strasbourg. Un joueur capable de déposer le palet dans l'exact espace laissé libre par les défenseurs, de trouver la plus intime faille. Un hockeyeur spécial.

À tel point qu'on s'est pris plus d'une fois cette saison à imaginer ce qu'aurait donné son association avec Mika Suoraniemi, autre technicien hors pair. À regretter aussi le départ d'un buteur comme Selinger qui aurait exploité comme personne ses offrandes. «Quand Grant s'en est retourné aux Amériques, ça nous a fait mal, explique Lacasse. A partir de là, il a manqué un buteur. Lui, en six parties avait déjà inscrit cinq buts, il sentait ça. Avec lui, on serait plus haut, on n'aurait pas perdu toutes ces parties d'un but. Mais c'est la vie du hockey, il faut surmonter ça».

Et cette vie-là continue. Par un match décisif face à Épinal demain. Où il n'y aura pas non plus le moindre faux-semblant. Un match taillé pour lui en somme.

P.C. (601)
14/2(Le Dauphiné Libéré)- Briançon (Ligue Magnus) -La subvention serait légale
11/2(Le Bien Public)- Ligue Magnus -SOS d'une formation en détresse


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