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28/2 | (Le Bien Public) | - Polémique sur la masse salariale - | Bourandy se mouille |
28/2 | (Le Bien Public) | - Polémique sur la masse salariale - | Ca chauffe dans les coulisses |
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14/2 | (Le Dauphiné Libéré) | - Briançon (Ligue Magnus) - | La subvention serait légale |
11/2 | (Le Bien Public) | - Ligue Magnus - | SOS d'une formation en détresse |
deux étapes de l'arrivée, la hiérarchie est établie. Les gros budgets trustent le haut du pavé, les autres, et particulièrement ceux qui ont misé sur la jeunesse tricolore, sont à la traîne. Inquiétant. | |||
À l'heure où le championnat de France entame le sprint final, le constat est implacable. Si en football la vérité de la planche à billets est mise à mal avec les excellents parcours nancéien, valenciennois ou manceau, il en va autrement sur la glace. Ainsi, Grenoble, Rouen, Briançon ou Angers, soit les clubs les plus richement dotés de la Ligue Magnus, occupent les avant-postes. Rien de gênant à cela, sauf que ce quatuor dominant est majoritairement composé de joueurs étrangers (45 sur 82 au total). La palme revenant à Angers (12 sur 19) et Rouen (11 sur 18). Les maîtres à jouer se nomment Fortier, Broz, Terglav, Mallette... Pas le moindre patin tricolore ne vient s'immiscer dans ce gratin, exception faite de Julien Desrosiers (canadien naturalisé). Si l'émulation peut s'avérer nécessaire et bénéfique à des Tanrantino, Lemoine, Manavian, etc., le classement des meilleurs pointeurs de la Ligue traduit néanmoins un criant manque. Aucun joueur français (sauf le cas Desrosiers) ne figure parmi le Top 15. Il faut attendre la vingtième place pour apercevoir Guillaume Chassard. Suivent sur ses talons Jonathan Zwikel, Maurice Rozenthal et Cyril Papa. Ils ne sont que quatre dans les trente premiers, dont trois trentenaires. Inévitablement, la question de la formation se pose d'autant plus que d'autres clubs moins huppés préfèrent miser sur des joueurs extra-hexagonaux de seconde zone plutôt que de donner une chance à quelques éléments du cru. Epinal, Tours sont de ceux-là... Dijon est aussi dans le collimateur, même si cette saison, le club bourguignon a effectué de gros efforts en la matière avec les arrivées de Lefebvre, Roullier, Fontana, Dauphin et Offret. Avec Fahas, Kevin Dugas, Guttig, la moyenne d'âge n'excède pas 22 ans. Tous les autres clubs, dont Amiens et Villard qui ont choisi de lancer des jeunes dans le grand bain et de limiter leur nombre de joueurs étrangers à quatre ou cinq unités, ont bien du mal à rivaliser. Ils sont même à la dérive, à l'image des Drakkars caennais ou des Chamois de Chamonix. Ces derniers, les plus titrés sur le plan hexagonal, s'apprêtent à disputer le barrage de maintien. « Au terme de cette saison, il y aura un club avec une douzaine de Français dans ses rangs qui descendra en D1. On n'a pas choisi la voie la plus simple. Il est plus aisé d'aller chercher des étrangers d'un bon rapport qualité/prix », commente Rodolphe Garnier, le coach caennais dont l'effectif est à 60 % tricolore. « Le problème est multiple : nous avons en France 15 000 licenciés en tout et pour tout. Ce n'est pas un réservoir suffisant. Après tous les soucis des années passées, nous avons eu du mal à être crédibles. Nous en payons le prix aujourd'hui », renchérit cet ancien joueur élite, qui pointe d'autres carences : « On a un mineur pas assez intense au même titre que notre championnat. Il n'y a pas beaucoup de matches, si bien que les équipes n'ont pas besoin d'avoir en permanence un troisième ou un quatrième bloc. Ca pourrait pourtant permettre à quelques jeunes de se faire une expérience. Il faudrait aussi que la fédération impose à tous les clubs d'élite d'avoir une formation juniors. Ca les aiderait à franchir un palier. Enfin, il ne faut pas jouer la politique de l'autruche. Le degré d'investissement de certains jeunes Français n'est pas suffisant pour leur permettre d'être au niveau. » L'équipe de France, qui disputera prochainement les Mondiaux élite, pourrait être alors une vitrine alléchante, mais là encore l'équilibre est précaire. « Sur le plan international, nous n'avons pas su prendre le bon wagon. Le maintien sera difficile. Ce n'est pas en ayant douze Slovaques ou Tchèques qu'on favorisera l'évolution de notre sport. » Si l'on saupoudre l'ensemble d'une obligation de résultat, l'ensemble s'avère très épineux. Une chose est sûre : si le hockey français veut tenir la route, il doit régler ce problème de masse et d'excellence au plus vite. Maric : « Il faut responsabiliser les jeunes » La formation est un sujet qui intéresse particulièrement l'entraîneur dijonnais Daniel Maric. Coach du hockey mineur à Rouen avant de venir en Bourgogne, où il jette un œil très attentif sur les jeunes pousses locales, il dresse un constat sans équivoque. « En France, on fait les choses à l'envers. À 18 ans, le joueur doit être en élite. À 20-21 ans, il continue son apprentissage et à 22 ans, il doit tirer la charrette. Or, on met en place une équipe de France espoirs à 23 ans. À cet âge-là, on n'est plus un espoir. À la coupe du monde de foot 1998, Trezeguet et Henry ont tiré les penalties décisifs. On ne leur a pas demandé leur carte d'identité. Ils étaient prêts à assumer cette responsabilité parce qu'on les a formés pour. Le système les a responsabilisés. » Ce succès passe, selon le technicien côte-d'orien, par une large réforme. « On ne joue pas assez, notamment en mineur. On a dix heures de bus pour aller à Strasbourg par exemple et disputer des matches inintéressants. Le gamin joue cinq minutes au maximum. Je ne parle même pas de la qualité de sa prestation. Ensuite, tout le monde se rend au Mc Do évidemment. Quand tu gagnes 19-1 contre Colmar, quel intérêt ce match a-t-il ? Il suffit qu'il y ait un joueur qui marque trois ou quatre buts, il devient la ''star'' et personne n'ose plus rien lui dire. Ce n'est pas dans la facilité que l'on progresse. Il ne faut pas faire croire à un gamin qu'il peut jouer en élite sans sacrifice. Enfin, tant que les enfants finiront l'école à 18 heures avec trois heures de devoir en plus... A dix ans, ils travaillent plus que leurs parents ! La solution est d'aller dans un centre de formation, mais il n'y a aucune garantie de succès. » De profonds changements doivent être opérés selon Daniel Maric pour éviter que ses regrets ne soient éternels. « Nos jeunes joueurs ont aujourd'hui de grosses lacunes techniques et tactiques. Pourtant, il y a du talent. » Tardif : « Lutter contre les excès » Luc Tardif, président de la fédération française, est conscient du problème et de la multiplication du nombre de joueurs dit étrangers en Ligue Magnus. Il estime que le temps est venu de passer à l'action dans ce domaine et propose de manière très déterminée quelques mesures pour favoriser l'éclosion et la percée de ces jeunes talents hexagonaux. « Lorsque nous avons pris le hockey en main, il fallait avant tout assainir les finances des clubs. Nous ne pouvions pas tout faire en même temps. Aujourd'hui, les quatorze clubs ont un état de santé financier acceptable, nous pouvons être interventionnistes sur ce sujet. Lorsque l'on voit Tours avec dix-huit étrangers, on ne peut plus l'accepter. Quand Millette (entraîneur de Tours) dit que ce n'est pas son problème, je vous assure que ça va bientôt le devenir ! », martèle Tardif, avant d'entrer dans le vif du sujet : « Dès la saison prochaine, le nombre de joueur hors Communauté européenne autorisé en Ligue Magnus passera de quatre à trois. Les clubs qui intégreront des juniors français auront droit à un déplafonnement de leur masse salariale. Il y aura une prime à la formation et aux clubs qui intègrent des jeunes en équipe première. Ce sera une somme significative. Nos équipes auront ainsi moins d'étrangers mais de meilleure qualité. Ce que l'on veut c'est lutter contre les excès. Ensuite, il y a deux ans, nous avons augmenté le coût de chaque transfert international de 1 000 à 1 500 euros. On va proposer qu'ils passent rapidement à 1 800 voire 2 000 euros. Cette augmentation financera les aides. » En revanche, le président de la FFHG a écarté l'idée d'un gentlemen agreement. « Je n'y crois pas. Il y en aura toujours qui ne le respecteront pas. » Ces projets seront soumis au vote du comité directeur dès la fin du mois. À moins d'une grosse surprise, ceux-ci seront adoptés. Tardif : « Une Ligue pro en 2012 » Le championnat tire à sa fin et voilà déjà que les regards se tournent vers la saison prochaine. Luc Tardif, le président de la fédération française, dévoile quelques projets (qui seront soumis au vote du comité directeur en fin de février) pour la ou les saisons à venir. Ligue Magnus Le souhait de la majorité des clubs de la Ligue Magnus d'augmenter le nombre de matches ne sera pas mis en œuvre, au même titre que l'uniformisation des horaires de ces rencontres. « L'élite de la saison 2008-2009 restera strictement sur le même canevas avec quatorze équipes et un barrage de maintien. Les qualifications seront du même type aussi. Si on augmente le nombre de matches, cela soulève plusieurs problèmes : on s'est rendu compte que dans ce cas de figure, les six premiers du championnat gagnaient de l'argent alors que les huit autres en perdaient. En plus, en terme de créneau, ce n'est pas facile à établir en raison des diverses vacances (été...) et des contraintes de chaque club (séances publiques..). Les championnats sont aussi une raison. On instaurera ça lorsqu'on aura plus de souplesse. Puis, il nous faut une ou deux dates de repli en cas de pépins. Ce n'est pas Dijon qui dira le contraire ! Par contre, ce qui est sûr, c'est que l'on va mettre le paquet sur l'établissement d'un statut du joueur de hockey », prolonge Tardif, avant de définir un projet qui lui tient particulièrement à cœur. « D'ici 2012, je souhaite une Ligue professionnelle. Ca signifie que tous les clubs élite devront bénéficier d'une structure de 1 500 places avec un accueil digne pour les journalistes, dont la télévision, d'une formation minimum avec des investissements à destination des jeunes. C'est ambitieux, mais j'y crois. On laisse le temps aux clubs de s'organiser. Ca n'a rien de scandaleux. Il est bien évident que si un projet est en route pour 2013 ou 2014, on ne mettra pas notre veto. On autorisera avec une réserve. » Epinal, Angers et Dijon, entre autres, ont du souci à se faire. « On va travailler avec les municipalités et les pousser à construire des patinoires neuves. Les projets doivent sortir des cartons. » Coupe de France Le tirage au sort sera maintenu en zone géographique jusqu'en quart de finale. A partir de ce stade de la compétition, il sera intégral. « Il faut y aller mollo dans ce domaine », assure Tardif, avant de jubiler : « Cette année, la finale opposant Rouen à Grenoble à Bercy (le 17 février) a suscité un énorme engouement. On a pulvérisé tous les records avec 13 000 spectateurs. Il n'y a plus de billets de disponibles depuis jeudi à 13 heures. Si nous en avions eu 3 000 à 4 000 de plus, nous les aurions toutes vendues. Canal + Sport, qui souhaitait que l'on déplace ce match à 18 heures en raison du foot anglais, s'est finalement plié à nos désirs. C'est un signe fort. » Coupe de la Ligue Les rencontres aller-retour à élimination directe ont vécu. Désormais, il devrait y avoir quatre équipes réparties par groupes géographiques. Le premier ou les deux premiers seront qualifiés pour le tour d'après à l'issue des six matches (trois allers-retours soit quatre rencontres en plus en tout et pour tout). Dijon pourrait alors se retrouver avec Epinal, Strasbourg, Grenoble. | |||
J.R. (722) |