Articles de Janvier 2005

Dix minutes et puis plus rien ou presque tel est le constat de la performance dijonnaise face à ces talentueux briançonnais. « Toute l'équipe a coulé », constate Gregory Fougère. Pourtant, qui l'eut cru ? Après avoir entamé cette rencontre sur un ton incisif, menant même au score sur un but de l'homme en forme du moment, Thomas Gueguen, le CPHD s'est étonnamment écroulé. Une cagade dans la relance et l'égalisation briançonnaise a coupé les jambes des Ducs jusqu'alors impériaux. « Ce but nous a complètement déconcentrés », soupire Milan Tekel. « On en prend deux autres dans la foulée si bien qu'on est sorti du match. La volonté était là mais le jeu ne voulait pas venir », poursuit le défenseur dijonnais visiblement abattu. « Notre problème, c'est nous. On est trop vite en bas », analyse amèrement Gregory Fougère. Le deuxième but dijonnais de Pazak n'a en rien changé la donne. Un break manqué plus tard et Dijon a définitivement rendu les armes. « On espérait pouvoir renverser la situation mais on prend deux nouveaux buts avant la fin du tiers qui tuent la rencontre. A plusieurs reprises, on les dominait mais les Briançonnais contrôlaient », note le défenseur slovaque. « Le 4-2 a été énorme. Après ce but-là, nos adversaires étaient au tapis », commente pour sa part, Luciano Bacile, le coach briançonnais.

Vital déplacement à Morzine-Avoriaz

Pourtant privés de Rycroft, Kramny, Lévêque, Gélinas et bien d'autres soit sept joueurs au total, les Diables Rouges n'en croyaient pas leurs yeux. « Cela s'est avéré plus facile que prévu. On a fait le match que l'on voulait faire. Le seul que l'on pouvait faire à vrai dire », affirme encore Luciano Basile. « Ils font le déplacement à 13 et on se fait marcher sur la tête, c'est très ennuyeux », renchérit un Julien Tiphaigne très agacé au sortir de la glace.

L'heure est désormais à la remobilisation générale. La huitième place synonyme de qualification est aujourd'hui à trois points des Dijonnais. Rien n'est perdu puisque ce mercredi le CPHD se déplace à Morzine-Avoriaz pour disputer son match en retard. A l'évidence, ce ne sera pas une partie de plaisir puisque les locaux ont l'occasion de se hisser seuls à la 6e place mais un succès côte-d'orien et tout serait relancé. Cette perspective devrait suffire à motiver un groupe capable ne l'oublions pas d'aller s'imposer dans l'arène du leader grenoblois il y a à peine un mois de cela (3-2). Les Ducs abattront sans doute leur dernière carte à cette occasion. « On a tous sombré ensemble, on doit tous relever la tête ensemble », assène Gregory Fougère. Dans le cas contraire, comme le souligne Julien Tiphaigne. « La saison va être pliée très vite ». Le constat a le mérite d'être clair.

Tiphaigne : « Toute l'équipe n'a pas été là. »

Julien Tiphaigne (attaquant CPHD) : « Toute l'équipe n'a pas été là. On a manqué d'agressivité. Sur ces deux derniers matches, on ne mérite pas d'être dans les playoffs. »

Grégory Fougère (gardien CPHD) : « Je ne m'attendais pas à rentrer car on menait et jusqu'alors Jimmy était dans une bonne phase. Cela faisait 13 journées que je n'étais pas monté sur la glace. Je n'avais plus mes repères. J'ai fait ce que je pouvais. Je m'en veux un peu sur le 4e but ou je dois aller chercher le palet derrière la cage et je m'oublie. C'est dommage car c'est pourtant une équipe largement à notre portée. »

Luciano Basile (entraîneur Briançon). « On a commencé la partie en défendant beaucoup trop bas. On était sur les talons. Paradoxalement le premier but dijonnais nous a mis dans le match. Nos lignes étaient chambardées, on a joué avec simplement trois défenseurs titulaires. Mais, l'avantage dans ce genre de situation c'est que tout le monde a les antennes très droites. Pas un gars ne peut se cacher. Ce qu'on a manqué en effectif, on l'a gagné en concentration. La volonté collective a fait la différence. On les met désormais à 7 points de nous, ce n'est pas encore fait mais cela nous donne un bon coussin. »