Articles de Janvier 2005

Quand on a un père sportif professionnel durant de longues années, longtemps détenteur du record slovaque du lancer du disque, puis entraîneur de lancer de poids et enfin prof de sport, on apprend vite ce que compétition veut dire.

Ce fut le cas du petit Juraj Ozorak, né il y a trente ans de cela à Banska Bystrica.

Mais au lieu d'enchaîner les tours de piste comme son athlète de géniteur, Juraj a choisi, à 6 ans, d'aligner les tours de patinoire. « Dans mon pays, le sport n° 1, c'est le football. Le hockey sur glace vient juste après », glisse le joueur du Montpellier Agglo Hockey Club. Bonne pioche ! En quelques saisons, Juraj Ozorak s'est fait remarquer jusqu'à porter le maillot de l'équipe de Zagreb, qui évoluait dans l'élite croate. Une référence même si c'était loin d'être le cas en terme de vie de groupe. Alors, lorsqu'il a été contacté, il y a deux ans par Pascal Ryser, l'entraîneur des Vipers, Juraj n'a pas vraiment hésité à faire partie de l'aventure montpelliéraine. Aujourd'hui, le n° 23 des Vipers ne regrette pas son choix. Quel compétiteur n'apprécie pas de briller dans une belle équipe signant en deux ans deux montées et autant de titres de champion de France ? « Dans cette équipe, on avance toujours. J'espère que l'on n'est pas encore arrivé au dernier pas », commente "Ozo", estimant aussi que, « pour les play-off de cette année (ils commencent ce samedi contre Chamonix, ndlr), on peut aussi réussir un gros coup. Tout est possible. On a l'équipe pour cela. »

Son état d'esprit est identique pour la Coupe de France. Même si l'adversaire des huitièmes de finale de ce soir (20 h), Anglet, évolue en Ligue Magnus. Même s'il vise les play-off de l'élite. « Sur un match, tu peux gagner. Nous sommes assez forts pour le faire, à la seule condition de jouer à fond. » Pour l'anecdote, Juraj croisera sur la glace un Slovaque d'Anglet qui était avec lui, un an, à l'école de hockey de Banska Bystrica. Et puis maintenant c'est "Ozo" qui emmènent ses enfants à l'école. La vraie. Daska y est depuis deux ans. Et Martin a connu son premier jour de maternelle hier. La fée de la compet' a déjà dû se pencher sur leurs berceaux.