Articles de Mars 2004

Tout se bouscule en cette fin de championnat. Brillants vainqueurs de Brest (3-1) samedi passé, les Ducs sont dans l'obligation de se remettre à l'ouvrage dès ce soir (20 h 15) en accueillant les « mammouths » tourangeaux dans un match capital en vue des prochains quarts de finale. Le vainqueur de ce duel est quasi assuré de terminer septième et d'éviter Grenoble, grandissime favori pour le titre de champion de France.

Traditionnellement, la lutte entre ces deux formations se traduit par un âpre combat. L'an passé, les Dijonnais s'étaient imposés sur le fil à deux reprises (2-1). Au match aller, la victoire des « Diables Noirs » n'avait été acquise qu'en prolongation (5-4). A chaque fois, le suspense s'était invité à la fête. Ce scénario n'a rien d'étonnant puisque ces deux formations ont un style de jeu assez semblable, préférant jouer le contre avec Pazak (11 buts) côté bourguignon et Decaens (7 buts) de l'autre en grappilleurs de palets, plutôt que de prendre l'initiative.

Défense de fer

Ce schéma tactique a ses inconvénients. Malgré un parcours hors de leurs bases très correct avec notamment un succès à Amiens (4-3) et une prolongation à Anglet (4-5), les hommes de Millette n'ont fait trembler les filets qu'à onze petites reprises en six matches. Les Tourangeaux s'en remettent régulièrement à la crosse de leur capitaine, Decaens, auteur d'un triplé à l'aller, et celle de Desrosiers (21 points lors de la première phase). Bien aidé par les meilleurs passeurs de l'équipe, Boriskov et Pulscak incertain ce soir, le panel offensif apparaît néanmoins restreint, car les seuls Français de l'effectif (Paillet-Gleize-Périnet) présentent un bilan minimaliste avec une réalisation à leur actif. Cette faiblesse est également illustrée par une insuffisance lors des power play avec trois petits buts inscrits (5 %) contre huit par exemple aux Dijonnais (13,9 %). Cette stérilité est toutefois compensée par une bonne assise défensive, exclusivement slovaque, avec des gabarits impressionnants dont la tour de contrôle Simak culmine à 1,98 m. Tours encaisse ainsi peu de buts, seulement trois par exemple à Grenoble ou Mulhouse.

Sur la lancée brestoise

Côté dijonnais, après cinq revers d'affilée, la prestation face à Brest est de nature à rassurer. « C'est une excellente préparation », confirme Thomas Gueguen actuellement en pleine santé avec six réalisations. Une défense agressive dans le bon sens du terme, à l'image d'Aymeric Gillet, et une attaque décomplexée ont offert au CPHD une bouffée d'oxygène. A condition de conserver une activité identique, cette fraîcheur retrouvée pousse à un certain optimisme d'autant plus que le portier tourangeau, Hiadlowsky, apparaît dans une forme moyenne. « On doit cadrer encore plus nos tirs et régler quelques détails mais on a progressé, souligne l'attaquant dijonnais. Si on a la hargne, on va les battre. Ils sont un peu comme Brest. Dès qu'ils sont bousculés, ils se déstabilisent très vite. Ils sont peu soudés et perdent rapidement confiance. Jusqu'à la semaine dernière, on était assuré de jouer Grenoble. On s'est offert une chance de disputer la septième place, à nous de la saisir ! »