Articles de Avril 2004

"Le seul point positif de cette rencontre, c'est qu'on peut sortir la tête haute. Amiens méritait sa victoire, et nous n'avons pas à rougir d'avoir perdu." Forcément déçu quand même, Benoît Bachelet, qui ne brandira pas une seconde fois la coupe Magnus, après l'avoir déjà soulevée en 98. C'était déjà contre Amiens. Pourtant, malgré ces deux matchs perdus face aux Picards, le capitaine grenoblois ne regrette pas grand chose. "C'est l'histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, à chacun de juger. Si en début de saison, on nous avait dit qu'on ferait partie des deux finalistes, on aurait signé. Pourtant, c'est une évidence que l'on ne peut pas être satisfaits. Espérons que c'est une marche que l'on a réussi à gravir, et que l'on s'en servira pour les prochaines années."

Ce fidèle des Brûleurs savait pertinemment que la tâche qui attendait les siens en montant sur la glace serait une montagne à gravir. Eux qui devaient impérativement gagner un premier match pour obtenir les prolongations, quand les Gothiques pouvaient se contenter d'un nul pour être sacrés. "Après le résultat du match aller, ils n'avaient pas à faire le jeu. On savait que le premier but serait important. C'est Amiens qui ouvre le score, et nous derrière on jette toutes nos forces dans la bataille. "

Guère aidés par un arbitrage souvent extravagant, les efforts isérois n'auront pas suffi à aller chercher une victoire dans le temps réglementaire, pour des Grenoblois qui n'auront jamais mené au score. Et qui, revenant à hauteur par trois fois, auront à chaque fois encaissé rapidement un but. "Ils ont toujours su réagir de suite", admettait Benoit Bachelet, victime au cours de la rencontre d'un coup de crosse sur la tempe droite. "Eux ont joué défensivement. On les a pressés, on ne les a pas laissés développer leur jeu. Après on savait que cela se jouerait sur des détails. Et les pénalités dans le dernier tiers nous ont fait mal, c'est difficile de renverser un match dans ces conditions. On égalise en sortant le gardien sur un coup de poker, mais après la roue tourne dans le mauvais sens."

Le capitaine des Brûleurs de loups aura tout de même vécu une belle saison avec ses coéquipiers, surlignée de deux finales. De bonnes bases pour envisager la suite. "Perdre une finale fait partie des grosses déceptions, c'est dur à encaisser quand on est si près du but. Mais on va essayer d'oublier ça et se tourner vers l'avenir." L'avenir pour Benoît commence par les prochains Mondiaux A à Prague. Dans l'effectif de l'équipe de France dont il partagera le maillot avec quelques Picards...