Articles de Janvier 2008

Défaits la semaine passée à Amiens (3-1), les Dijonnais sont retombés dans leurs doutes. Après l'éclaircie chamoniarde, le soufflé a été éphémère. Désormais à égalité de points avec Strasbourg et Chamonix dans les bas-fonds du classement, le CPHD n'a plus le choix.

« Il faut gagner. Nous sommes face au mur. Si on perd, on est dans la panade », confirme Daniel Maric, conscient de l'enjeu énorme de ce premier rendez-vous face aux Alsaciens. « En revanche, si on les bat, ça fera deux fois cette saison, on sera devant eux au goal-average particulier. Ils seront donc obligés d'avoir un point de plus que nous au décompte final. Ce n'est pas négligeable, que ce soit dans la course à la qualification ou dans le cadre du maintien », constate-t-il, en référence au match aller ou les Ducs s'étaient imposés à l'Iceberg (5-2).

Dominés durant les trois quarts du match, les Bourguignons avaient dû leur salut à un excellent Radovan Hurajt dans les cages et un bon comportement défensif lors de leurs nombreuses infériorités. « On sait que l'on tient la baraque à quatre contre cinq, ce n'est plus la peine de le prouver ! », reprend avec humour l'entraîneur côte-d'orien, qui insiste sur un autre élément essentiel de ce duel : « Nous pensions souffrir défensivement, mais c'est offensivement que nous sommes à la cave. À Chamonix, et encore plus à Amiens, nous aurions dû tuer la rencontre. Est-ce que je surestime mes joueurs ? Je ne le pense pas. Ils sont capables de faire les choses, il faut simplement avoir confiance et les tenter. »

Suivre l'exemple Crosby

Fâché que ses joueurs évoluent en permanence avec le frein à main, le technicien local exhorte ses troupes : « Rien n'est perdu, loin de là. Il faut même rester positif mais pour ça, tout le monde doit faire les efforts nécessaires pour tirer la charrette », prolonge-t-il, avant d'illustrer ses propos : « Sidney Crosby (Pittsburgh, NHL) n'a pas vingt ans et tous ses coéquipiers, même les vétérans, le suivent les yeux fermés. Ce n'est pas une question d'âge. Chacun doit prendre ses responsabilités. Tout dépend de nous en réalité. Si on démontre une volonté supérieure, on l'emportera. »

En face, Strasbourg n'est guère mieux loti. Treizième formation à l'extérieur avec six points dans sa besace, l'Etoile noire n'a rien d'inaccessible. Les ouailles de Bourdages demeurent néanmoins très coriaces. Leur excellent rendement à Grenoble et face à Morzine/Avoriaz en atteste. « On se déplace avec une idée derrière la tête. On n'a jamais battu Dijon en Ligue Magnus mais il faudra bien que ça change un jour. Jusqu'à présent, nous dominons nos matches mais on s'incline au final. Si nous étions en boxe, nous gagnerions aux points... Aujourd'hui, il faut penser au tableau d'affichage. On peut encore accrocher la dixième place, on sait ce qu'il reste à faire », termine le coach alsacien.

Chacun connaît donc la recette pour améliorer son ordinaire... et un futur qui se décide dans les grandes largeurs dès ce soir.