Articles de Decembre 2005


29/12(Ouest France)- Jean-Pierre Giazzon (Caen) -Jean-Pierre, la glace pour sacerdoce
26/12(Dernières Nouvelles d'Alsace)- Fin du HC Mulhouse -Rideau pour les Scorpions...
26/12(Dernières Nouvelles d'Alsace)- Fin du HC Mulhouse -Rideau pour les Scorpions...
21/12(Midi Libre)- Montpellier - Annecy (Division 1) -Les Vipers sont là à l'heure dite
20/12(Le Bien Public)- Dave Thomas (Dijon) -Thomas : Monsieur cent mille volts
Thomas : Monsieur cent mille volts

Débarqué dans la capitale des Ducs en septembre dernier en provenance du pays de l'oncle Sam, Dave Thomas est un attaquant qui en impose et pas seulement de par ses pectoraux surdimensionnés. Rencontre.

Casquette à l'envers vissée jusqu'au-dessus des oreilles, tee-shirt large et claquettes aux pieds jusqu'il y a encore peu de temps, Dave Thomas colle de prime abord à l'archétype américain. « Le coca est la meilleure boisson au monde », rajoute-t-il d'ailleurs avec un brin de fierté en bouche. Mais, le cliché s'arrête là.

Venu de Lancaster en Pennsylvanie, il se veut un citoyen du monde. « Mon père est né au sud de l'Angleterre. Ma mère est américaine et tous les deux se sont rencontrés à Harvard. Je suis le mélange de tout ça ! J'ai aussi débuté le patinage à deux ans et demi grâce à un Russe. En fait, c'est peut-être grâce à ça que j'adore les gens. J'ai eu la chance d'avoir une éducation ouverte », explique-t-il avant de poursuivre : « Ici, je suis en quelque sorte un ambassadeur. Les États-Unis sont un grand pays et les Français ne doivent pas croire que tout le monde est pro Bush.

Je suis d'ailleurs le premier à penser que mon pays n'est pas entre les meilleures mains. L'actuelle tension entre ces deux pays a fait qu'au tout début, à Dijon, de par mon look, on m'a regardé de travers parce que je suis américain. Aujourd'hui, c'est différent. »

« J'adore cette vie ! »

Chouchou du public, il savoure une acclimatation ultra rapide qui accrédite son pari. « J'avais réalisé mon rêve qui était de jouer pour mon Université de Colgate. Soit je partais en Europe, soit j'arrêtais le hockey. Aujourd'hui, je suis professionnel. Je dors, je mange et je joue au hockey, c'est un plaisir. Tout le monde dit : 'Je vais au travail'. Pas moi. J'adore cette vie ! »

Et les coutumes européennes voire bourguignonnes. « J'aime manger. J'ai essayé l'escargot, ce n'est pas mal. La texture est particulière. Le vin est également bon. Pour deux euros, on a quelque chose de correct alors qu'aux États-Unis. », glisse-t-il avec une grimace de dégoût.

Enthousiaste et souriant à souhait en dehors de la glace, ce robuste attaquant de poche (1,72 m pour 87 kg) sait pourtant montrer les dents une fois dans l'arène. « À 10 ou 15 ans, je savais que j'allais être petit. Si je voulais jouer, je n'avais donc pas le choix. Je devais me donner les moyens de rivaliser avec les grands en compensant. J'ai alors pratiqué la musculation à fond (il a pour habitude d'enchaîner les séries avec des poids de 120 kilos). Mes pectoraux font d'ailleurs marrer mes coéquipiers qui me disent que si j'arrête je vais avoir les seins d'une fille ! Aujourd'hui, quand je n'aime pas quelqu'un sur la glace, je le frappe de tout mon cœur. J'adore cet aspect physique du hockey et sa vitesse », avoue-t-il avec envie. « Je ne suis pas un attaquant technique ou capable de marquer beaucoup de buts comme Miro Kristin, c'est une évidence. Par contre, ce que je fais bien, ce sont les petits trucs comme les mises au jeu et les infériorités. Je suis un teigneux et un compétiteur. Je tiens cela de l'école. »

« Le hockey et l'équipe c'est pour la vie »

Une période pourtant délicate pour lui. « J'ai connu beaucoup de problèmes parce qu'il fallait me canaliser. J'ai fait du base-ball, du football et du hockey, le tout en même temps. J'avais trop d'énergie à dépenser. Ma mère était folle ! » Quelque vingt ans après, toujours aussi tonique, il s'est fait une place dans l'équipe dijonnaise. « Au début, il a fallu que j'assimile les consignes. Ça n'a pas été évident. Quelques fois, j'étais fou parce que Miroslav Sucko, qui ne comprend pas un mot de français ni d'anglais, appliquait les consignes alors que moi, j'étais perdu. Mais comme a dit Dan (Maric), il faut du temps pour se connaître et tout va bien maintenant. » Preuve du bien-être du jeune homme (24 ans), son but à Saint-Gervais en coupe de France qui a ouvert la voie du succès à ses coéquipiers.

Un collectif dont les valeurs ne sont pas un vain mot pour ce diplômé de philosophie. « Le hockey est important, mais ce que je vis avec mes coéquipiers l'est bien plus. C'est une famille, mais c'est plus que ça. Pour moi, le hockey et l'équipe, c'est pour la vie. » À la vie à la mort, passionné à l'extrême, Dave Thomas est prêt à passer dès demain (20 heures) les « Brûleurs de Loups » à la moulinette.

Jérôme Roblot (499)
19/12(L'Union)- ACBB - Reims (division 2) -Reims en play-offs
16/12(La Liberté de l'Est)- Epinal (Magnus) -Plch, il a tout d'un très grand
15/12(La Nouvelle République)- Jean-François Gamelin (Tours) -Gamelin : retour gagnant
5/12(L'Union)- Reims - Nice (division 2) -Le tarif niçois
4/12(Midi Libre)- Valence - Montpellier (Division 1) -Les Vipers presque qualifiés
1/12(Le Bien Public)- Dijon - Chamonix (Ligue Magnus) -Tiré par les cheveux


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