19/1 | (La Dépêche du Midi) | - Féminines, U18, Championnats du Monde Division I - | Lore Baudrit, hockeyeuse et vice-championne du Monde |
15/1 | (Le Progrès) | - Lyon (division 2) - | LHC : La SASP fait l’unanimité |
10/1 | (La Voix du Nord) | - Dunkerque - Wasquehal (division 2) - | Le derby en 2e division |
9/1 | (Le Bien Public) | - Radovan Hurajt (Dijon) - | Timide mais sans complexe |
Avec Miroslav Kristin, le gardien Radovan Hurajt est la bonne pioche dijonnaise de ces dernières années. Débarqué en catimini dans la capitale des ducs durant l'été 2006, le successeur de Vladimir Hiadlovski n'a pas tardé à sortir de l'anonymat. La comparaison s'arrête là d'ailleurs. Car si l'actuel portier strasbourgeois aime faire le show, son remplaçant dans les cages dijonnaises est d'un naturel introverti mais tout aussi redoutable au point d'attiser les convoitises des grosses pointures hexagonales (Angers...). « Il y a deux ans maintenant, j'avais décidé de tenter ma première expérience en Europe », explique-t-il. « Je voulais avoir du temps de jeu et découvrir autre chose. La concurrence est terrible en Slovaquie. Quand je suis arrivé sur Dijon, la communication était coupée. J'étais dans une certaine solitude. Je ne voyais plus ma famille... C'était un total changement de vie. Il a fallu que je prenne mes repères. Je devais avoir du temps pour m'exprimer pleinement », poursuit-il, presque gêné de cette période d'adaptation. Pour tout dire, celle-ci s'est avérée brève tant le dernier rempart du Dijon HC a rapidement fait ses preuves. Sous la coupe d'un entraîneur expert en la matière, il s'est vite imposé en Ligue Magnus. Sans avoir l'air d'y toucher. « Je ne veux pas faire de geste inutile qui pourrait me déconcentrer. Je considère comme un compliment de dire que j'ai un style "propre". » « Ça reste des copains » Quand on l'interroge sur ce qui l'a poussé à endosser le costume de gardien, il sourit de manière complice, au côté d'un Daniel Maric également rieur. « Je ne recherche pas la gloire », glisse-t-il avec humilité. « J'aime la pression qu'il y a sur ce poste et sur les matches. Déjà quand je jouais dans la rue à Poprad, j'étais attiré par le but. Ça peut arriver de commettre des erreurs mais j'assume », insiste-t-il. « Pour moi, le hockey est un sport complet et son caractère collectif demeure essentiel. Durant un match, comme je vois le jeu d'une manière différente de celle de mes coéquipiers, je les informe et je corrige leur placement s'il le faut. Parfois, du fait de la rapidité des actions, ça peut paraître brutal, mais ça reste des copains. » Comment pouvait-il en être autrement pour un gamin qui habitait à 100 mètres de la patinoire et qui ne rêvait qu'à une seule chose : jouer avec ses potes. « En Slovaquie, ce sont les enfants qui réveillent les parents à cinq heures du matin pour aller s'entraîner. Quand nous sommes partis disputer le tournoi de Pee-Wee avec Poprad au Québec, c'était grandiose ! Même si nous avons perdu en finale, l'aventure collective était magnifique. » Une épopée que cet amateur de littérature aimerait sans doute revivre à 26 ans à Dijon et plus précisément à Bercy devant près de 15 000 personnes. Mais là encore, sa pudeur naturelle l'empêche d'acquiescer. « Il n'est pas défendu d'essayer et d'aller en finale pour créer la surprise », se contente-t-il de déclarer, avant de conclure, sobrement évidemment : « La priorité est d'éviter les barrages de maintien. On a déjà deux matches importants en championnat contre Angers dès demain et puis Mont-Blanc, mardi. On verra bien après... » | |||
Jérôme Roblot avec la collaboration de W. Masik (443) |