Articles de Septembre 2008

Le hockey français a trop vécu de galères pour qu'il ne se satisfasse pas aujourd'hui de sa relative bonne santé. Un championnat qui ne connaît pas de catastrophe industrielle depuis deux ans, une équipe de France qui préserve sa place en élite mondiale, un événement - la coupe de France à Bercy - qui a pris une ampleur inattendue dès son lancement en 2007, un centre fédéral dans les cartons en Ile-de-France et un "plan patinoires" (Valenciennes, Marseille...) en bonne voie : "Oui, nous sommes dans les temps, savoure Luc Tardif, nous avons d'ailleurs été bien notés par le ministère qui nous en a récompensés (sous-entendu financièrement, ndlr), nous allons pouvoir lever la tête".

Plus de matchs en élite

Lever la tête pour franchir un nouveau palier, celui de la professionnalisation de la Ligue Magnus, via la création probable d'une Ligue, à l'horizon 2012 au plus tard, un projet à l'étude en partenariat avec Canal+ Events. Premier étage d'une fusée à plusieurs niveaux : l'accroissement du nombre de matchs cette année grâce à une coupe de la Ligue remodelée . "Les gros clubs le réclamaient mais nous avons fait attention à ce que les plus petits puissent absorber ce rythme de deux matchs hebdomadaires. Les organisations sont désormais plus pros et capables de passer ce cap, même si l'équilibre reste fragile." Pour lutter avec certains voisins européens et faire progresser le creuset de jeunes talents, cet enchaînement de rencontres devenait indispensable. Quand bien même on retrouvera les mêmes cylindrées à la bagarre : "Grenoble et Rouen se partagent les titres depuis quelque temps et le groupe des quatre (avec Briançon et Angers) devrait continuer à dominer, avec Tours en outsider. Mais je parierais bien sur Briançon qui flirte avec les récompenses et dont le travail va payer".

"Nous manquons de résultats internationaux"

Au-delà de son championnat, c'est bel et bien l'équipe de France qui accapare toute l'attention de la FFHG : "On le voit bien avec le handball ou le volley. Notre championnat n'a rien à envier aux leurs, nos patinoires sont plus remplies que leurs salles et nos clubs au moins aussi bien structurés. Mais nous manquons de résultats internationaux. Voilà pourquoi la qualification olympique en février et le mondial en Suisse constituent des échéances capitales. Le rayonnement du hockey français passe par là. Avec le travail de fond du DTN (Gérald Guennelon) pour la formation, nous avons, je crois, semé les graines du développement".

La culture devra porter ses fruits d'ici quatre à cinq ans. Désormais, le hockey français conjugue résultats et travail à terme. Il a bien grandi.