Articles de Novembre 2007

Un derby est toujours important. Celui-ci opposant Epinal à Dijon, deux formations en quête d'un ticket pour les play-offs, se situe dans cette droite ligne. Auteurs d'un parcours morose hors de leurs bases (un succès pour cinq défaites) et battus à deux reprises sur leur glace par Tours (4-3) puis Grenoble (4-1), les Dauphins sont déjà au pied du mur. « C'est un match hyper important pour nous. Il faut gagner absolument », martèle Shawn Allard, l'entraîneur-joueur spinalien, forfait pour ce match en raison d'adducteurs douloureux (Romo, suspendu, et Slovak, blessé, sont aussi out côté Epinal). Quant aux Dijonnais, actuellement dans le creux de la vague avec trois défaites de rang, ils n'ont également pas le choix des armes. La confiance est à ce prix. « Ca serait vraiment pas mal », anticipe Stephen Dugas. « Nos derniers résultats sont logiques. Nous avons rencontré des équipes plus fortes, ça aurait été bien de grappiller quelque chose contre Briançon, mais la situation n'est pas dramatique. Par contre, face à des formations de notre niveau comme Epinal, nous devons prendre obligatoirement des points cruciaux dans l'optique de la qualification. »

Le décor est planté. Pour le CPHD, qui n'a pas souvent réussi sur le sulfureux glaçon spinalien (une seule victoire 3-2 lors des quatre derniers matches), le succès passe par une efficacité offensive retrouvée. Avec trois buts inscrits lors de ses trois dernières sorties (dont deux par les défenseurs Gillet et Strapaty), le bilan est très médiocre. L'absence de Miroslav Kristin n'explique pas à elle seule cette carence. De même que la rentrée de Michal Dian ne résoudra pas tout. En attendant Miroslav Fiser (pas qualifié), une mobilisation générale est décrétée.

Oser, oser, oser

Face à une défense vosgienne à tendance gruyère (dix-huit buts encaissés lors des trois ultimes rencontres), l'occasion est belle de retrouver le chemin des filets. L'audace doit être le moteur de cette rébellion. « On ne shoote pas », constate Alexandre Lefebvre. « On fait le dribble de trop. C'est un problème français. Nous avons de mauvaises habitudes à corriger. Les Canadiens ne se posent pas autant de questions. Ils ont quinze lancers par match et ça leur réussit. »

Les Dijonnais veulent tenter pour décrocher une troisième victoire à l'extérieur de la saison et ravir la suprématie de l'Est à leurs adversaires. « On doit rentrer dans la partie à 200 à l'heure et ne pas attendre. On se répète qu'il faut shooter plus, maintenant, il faut arrêter de le dire et le faire. Les jeunes ont des responsabilités à prendre », poursuit avec détermination, l'aîné des frères Dugas. Oser comme maître mot, mais pas seulement. Entre Epinal, la formation la plus pénalisée du championnat, et Dijon, l'élève turbulent, une partie du match se gagnera aussi dans ce domaine. Limiter les espaces sur la grande glace de Poissompré pour les fusées Simko, Mazerolle et Plch, gavées de munitions par Petrak (9 assistances), le challenge est capital pour un CPHD motivé à souhait pour frapper un grand coup.

Epinal : Petrik (GB), Constantin (GB), Crête, Regenda, Chipaux, Plch (cap), Gervais, Ilic, Scott, Salmivirta, Simko, Lefebvre, Listiak, Romo, Petrak, Papelier, Chassard, Geoffroy, Mazerolle. Entraîneur : Shawn Allard.

Dijon : Hurajt (GB), Roullier (GB), Lalka, Gillet, Mrena (cap), K. et S. Dugas, Fontana, Milec, Lefebvre, Strapaty, Guttig, Dauphin, Sadlon, Fahas, Offret, Dian. Entraîneur : Daniel Maric.