Articles de Juin 2006


13/6(La Nouvelle République)- Tours -Le besoin d'une seconde patinoire
7/6(La Nouvelle République)- Interview de Benoît Paillet -Benoît Paillet l'iconoclaste
2/6(La Liberté de l'Est)- Epinal (Ligue Magnus) -L'IC Epinal à 50% tchèco-slovaque
1/6(Le Courrier de l'Ouest)- Enfin une patinoire aux normes à Niort -Une patinoire agrandie et rénovée pour 2007
Une patinoire agrandie et rénovée pour 2007

Maintes fois entrevues, l'extension et la rénovation de la patinoire sont enfin programmées pour l'année prochaine. Un vrai cadeau de Noël.

Megève, Grenoble... et Niort : en 1972, il n'y avait guère que les villes de montagne et le chef-lieu des Deux-Sèvres pour offrir un terrain de jeu aux amateurs des sports de glisse. On venait de tout le Poitou-Charentes s'essayer au patin, voire au hockey, et la modestie dimensionnelle de la piste niotaise était clairement annoncée comme un coup d'essai. SI la fréquentation suivait et prenait de l'ampleur, il était bien prévu que la glace en ferait autant... Car 36 m par 25, il manque 20m depuis le début pour que la patinoire de Niort soit de dimension normalisée.

Depuis six ans qu'ils sont interdits de compétition sur cette piste tronquée, les hockeyeurs niortais en savent quelque chose (lire ci-dessous). De promesses en projets reportés - de trois à cinq fois selon les mémoires - la rallonge promise a tardé à venir. Et c'est presque en catimini, quoiqu'à l'unanimité du conseil municipal, que la ville de Niort vient de décider, enfin, de rallonger sa piste et de rénover de fonds en combles un équipement de 30 ans d'âge. "Il y a tellement eu d'espoirs déçus, que nous attendions d'être sûrs de notre coup", explique Françoise Billy, maire-adjoint en charge des sports pour justifier cette discrétion.

La majorité municipale a manifesté son intention d'aboutir dès le début 2005. Un travail préliminaire a été mené avec les clubs pour prendre en compte leurs attentes, avant de mandater sur appel d'offres, un cabinet marseillais spécialiste national des patinoires, pour esquisser un projet.

54 000

La fréquentation moyenne de la patinoire municipale tourne depuis cinq à six ans maintenant aux alentours de ce score de 54 000 entrées qui constitue l'addition des entrées payantes (environ 35 000), des activités scolaires et de l'activité des trois clubs résidants. Ce résultat est également dans la norme des fréquentation constatées dans toutes les patinoires de l'hexagone... c'est-à-dire correspondant à une baisse générale et régulière.

Béatrice Deloffre, la directrice et l'ensemble du personnel de la patinoire niortaise expliquent qu'ils enregistrent 700 entrées les meilleurs journées. On est donc bien loin de la frénésie des premières années d'ouverture, où les 1000 paires de patins en location ne suffisaient pas à répondre à la demande, particulièrement le samedi soir.

La ville consent toujours des prix très attractifs aux jeunes, pour qu'ils aient accès à ce loisir et ce sport. Des abonnements élaborés en fonction du quotient familial ouvre la piste à moins de 50 centimes pour certains. Le prix d'entrée pour les scolaires et étudiants reste également très mesuré, à 3,35 €, patins compris.

S'il est un Niortais content qu'un projet d'extension de la patinoire aboutisse enfin, c'est Eric Gobert, le responsable sportif du club du Niort Hockey-Club : "J'avais 7 ans quand je suis monté pour la première fois sur une piste de glace, à Niort grâce aux activités offertes par la ville. J'ai aujourd'hui 38 ans, et j'y suis toujours. J'ai en mémoire cinq ou six projets d'agrandissement qui ont capoté. Le projet qui arrive enfin va surtout être profitable aux hockeyeurs".

À domicile... à Romorantin

Pensez donc, les hockeyeurs n'ont plus l'autorisation de leur fédération de disputer des matches sur cette piste depuis six ans. A force d'être nomades, d'aller jouer à Poitiers, la Roche-sur-Yon, et finalement ... à Romorantin (à 260km et 3h30 de route de Niort) pour cause de saturation des pistes les plus proches les hockeyeurs ont fini par se lasser : "Malgré un très bon état d'esprit dans une équipe de nationale 3, qui a joué les play-off, les joueurs en ont eu marre de faire 5.000 km par an. Elle n'est plus engagée en compétition et se contente de s'entraîner/ Mais il n'est pas trop tard, les gens ont envie de jouer et seront prêts à revenir si les infrastructures sont à la hauteur", affirme Eric Gobert.

Son épouse Nancy, entraîneur de l'ANSG, l'un des deux clubs de patinage est également ravie. Elle aussi devait parfois s'expatrier à La Roche-sur-Yon pour offrir des conditions normales à ses patineuses, notamment l'espoir Marina Farré. Elle aussi se réjouit désormais de la perspective de compétitions nationales, et en public, sous la patinoire de Niort.

Tous les amateurs de sports de glace devront se monter patients plus d'un an encore. Privés totalement de piste pour cause de travaux, les hockeyeurs ne prévoient le retour sur scène qu'à l'horizon 2007-2008.

Trois fois moins cher qu'une patinoire neuve

"La première question que nous nous sommes posée, était de savoir s'il fallait opter pour une rénovation ou une construction neuve. C'était financièrement du simple au triple, entre la première et la deuxième solution", ajoute Françoise Billy. Sur cette base de départ, le cabinet d'études vient de rendre une copie évaluée à 2,4 millions d'euros toutes taxes, et prévoyant donc une extension de 20 m de la piste (par l'arrièrede l'existant), mais aussi la création de gradins (environ 900 places), la refonte du bar au rez-de-chaussée, et bien entendu des vestiaires et locaux techniques entièrement remis à neuf.

"Nous espérons maintenant démarrer les travaux dès la fermeture de la patinoire, à la mi-mai, et nous aimerions rouvrir à la fin de l'année prochaine. Les clubs sont d'accord pour s'organiser", complète l'adjointe.

2007 verra donc la résurrection des sports de glace niortais.

Philippe Micard (791)


Sommaire