Articles de Avril 2005

Le CAHC va déposer, sous peu (aujourd’hui ou en début de semaine prochaine) un dossier de cessation de paiement devant le tribunal de grande instance (TGI). La première incidence sera la prise en charge des joueurs par les instances compétentes (ASSEDIC) pour qu’ils puissent toucher les salaires non payés depuis deux mois.

Le club clermontois, qui accumulerait plus de 240 000 €uros de dettes sera représenté devant le juge par son président Didier Triouleyre, son président, et Fred Nilly, délégué du personnel. « Ce sera au juge de statuer sur la situation financière du club, explique Didier Triouleyre. Il devra décider ou non d’une liquidation judiciaire ».

Liquidation judiciaire, autrement dit la fin du CAHC. Dans ce cas précis, les dix-neuf salariés du club seront sous le coup d’un licenciement économique, et le club, sous un autre nom, devrait repartir de D3.

« Ce serait terrible également pour les jeunes du club, assure Fred Nilly, délégué du personnel et responsable de la formation. Les minimes et les cadets se sont maintenus en élite, et avec la naissance d’un nouveau club, ils devraient repartir à zéro ». À l’heure actuelle, c’est ce cas de figure qui semble le plus plausible, mais le président Triouleyre persiste à évoquer une autre solution, même si Clermont Communauté et la région Auvergne ont fait savoir qu’ils ne suivraient plus le club.

Au regard du dossier, le juge peut décider d’un étalement de la dette, si certaines garanties financières sont apportées, et si les créanciers acceptent l’abandon d’une partie des sommes impayées.

« Je ne désespère pas, assure Didier Triouleyre. Plusieurs clubs, comme Epinal ou Dunkerque, ont connu le genre de situation que nous vivons actuellement, et ils s’en sont sortis. Je ne peux pas imaginer que le sixième club de France en terme d’effectif disparaisse ainsi du jour au lendemain ».

Réunion des licenciés du club lundi soir

De son côté, Fred Nilly souhaite aussi pouvoir bénéficier d’une telle solution. « Je me bats avant tout pour défendre les salariés, insiste le capitaine des Sangliers. Si un redressement est possible, dans des conditions acceptables pour tous, j’y suis évidemment favorable ». Néanmoins, de sources concordantes, une telle issue semble peu probable…

Quoi qu’il en soit, une réunion est organisée lundi soir, à laquelle sont conviés tous les licenciés du club. La situation actuelle sera exposée, et des propositions pourraient être évoquées, sans pour autant rêver au miracle. « Je ne pense pas que 200 000 €uros sortiront par enchantement », conclut Didier Triouleyre.

Relégué en D1 sur la glace, le CAHC attend désormais, sans trop se faire d’illusions, la décision de justice qui statuera sur son avenir.