Articles de Juillet 2005

Le conseil d'administration de l'ASG Tours a tranché hier soir : il a décidé de présenter à la CNACG (commission nationale de contrôle de gestion) un dossier pour repartir en Division 2.

L'idée de déposer le bilan a donc été complètement écartée, le club voulant au contraire faire en sorte de rembourser ses dettes au plus vite. Et comme, justement, c'est ce que la CNACG attend de lui, ses chances de voir le dossier accepté sont cette fois des plus sérieuses. D'autant que la D2 n'a que 14 clubs aujourd'hui et qu'elle peut aller jusqu'à 16.

La frustration de ces derniers jours plus ou moins digérée, Rémi Delmas, le nouveau président de l'ASGT, essaye de voir les choses en positif : « Il faut tourner la page et faire en sorte que le hockey continue à Tours. On aurait pu attaquer en justice l'Autorité exécutive du hockey, comme certains nous le conseillaient et comme le fait Mulhouse. Mais pour quel résultat ? De toute façon, il nous faut apurer les comptes. C'est ce qu'on va s'évertuer à faire en bâtissant un budget qui devrait être excédentaire de 190.000 €. Les trois-quarts de notre déficit seraient ainsi résorbés. On peut jouer cette carte, car on a l'assurance que la mairie ne nous baissera pas la subvention. Et, désormais, il ne sera plus question de reporter des sommes qui nous seraient dues par la collectivité mais que personne n'a jamais pu prouver. »

Rémi Delmas va donc présenter à la CNACG un budget de 655.000 € de recettes pour 463.000 € de charges. Sachant que le hockey mineur se verrait réserver 149.000 €, il resterait 314.000 € pour le hockey majeur.

« Le budget moyen des clubs de D2 tournant autour de 180.000 €, nous disposerions de moyens tout à fait acceptables, qui peuvent même nous permettre d'envisager une remontée très rapide, précise Rémi Delmas. Car en D2, il nous a été indiqué que la masse salariale est plafonnée à 105.000 €, tout compris : salaires, charges et avantages en nature. »

La montée ? Il faudra pour cela que Bob Millette fasse de nouveau des prodiges. L'entraîneur de l'ASGT, dont le contrat a été prolongé de deux ans cette année, reste effectivement aux commandes. Mais à la date du 18 juillet il va devoir partir de zéro pour son recrutement. Ce qui n'a rien d'évident alors que le « marché » est quasiment fermé.

Pour ce qui est du défi sportif il est simple : terminer premier pour monter directement, ou deuxième en espérant sortir vainqueur d'un match de barrage avec l'avant-dernier de D1.

Le championnat de D2 sera composé d'une poule nord et une poule sud (l'une à 8 clubs et l'autre à 7, si l'intégration de l'ASGT est retenue). À l'issue d'un premier championnat, les quatre premiers de chaque poule disputeront un play-off, les autres clubs jouant le play-down.

Une précision : les réserves pros (Rouen, Amiens, Caen...) ne peuvent pas prétendre à la montée. Ce qui laisse les débats plus ouverts, mais nous n'en sommes pas encore là.