Articles de Juillet 2005

L’AEHF (Autorité exécutive du hockey français) a rendu son verdict samedi. Contrairement à ce que l’ASGT pouvait espérer, les changements à sa tête et la lettre d’intention délivrée vendredi par la ville de Tours n’ont pas suffi pour convaincre Luc Tardif (président de l’AEHF) et Bernard Bourandi (président de la CNACG, l’organe de contrôle de gestion du hockey sur glace).

Dans un communiqué envoyé à la presse, ce samedi, Luc Tardif annonce, en effet, que Tours et Mulhouse ont été invalidés en Ligue Magnus. Ainsi d’ailleurs que Dunkerque. Mais, différence de taille, Dunkerque est admis à repartir en D 1 alors que Tours et Mulhouse sont renvoyés en D 3.

Le communiqué se veut catégorique : « L’AEHF a entériné de manière définitive la non-validation des clubs de Dunkerque, de Mulhouse et de Tours en Ligue Magnus. Toutefois, le club de Dunkerque est invité à présenter un dossier d’engagement en D 1, la CNACG (contrôle de gestion) estimant qu’il existe encore une possibilité de valider ce club dans la division inférieure.

« En revanche, les dossiers de Mulhouse et de Tours n’ont connu aucune évolution favorable depuis la dernière réunion. Bien que les deux clubs revendiquent le soutien de leur mairie, aucune subvention nouvelle, ni apport de produits extérieurs supplémentaires ne sont apparus. En revanche, le passif actuel de Mulhouse serait alourdi par une pénalité financière de plusieurs dizaines de milliers d’euros infligée pour cause de dépassement de la masse salariale. L’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante à Tours, suite à la démission, en début de semaine, du président Bonneau, n’a pu apporter à ce jour plus de garanties. »

On y apprend par ailleurs que le dossier de Chamonix (3ème de D 1) a été accepté pour intégrer la Ligue Magnus, que le club de Strasbourg (4ème de D 1) a été sollicité pour suivre le même chemin, et que celui d’Anglet fera l’objet d’un examen complémentaire.

La Ligue Magnus serait ainsi composée de douze clubs au minimum (Amiens, Angers, Briançon, Caen, Chamonix, Dijon, Épinal, Gap, Grenoble, Mont-Blanc, Rouen, Villard) et qu’elle pourrait passer à quatorze si Anglet et Strasbourg y sont admis.

Du définitif qui ressemble plutôt à du sursis

On constate, au passage, que rien n’est complètement arrêté, ni pour la Ligue Magnus, ni pour les divisions qui suivent, qui peuvent faire l’objet de pas mal de modifications dans les jours à venir.

En fait, dans son communiqué de presse, Luc Tardif explique que, suite à l’intervention de Stéphane Barin (président de l’AJHF, Association des joueurs de hockey français), « l’AEHF a accepté de se donner un délai supplémentaire avant d’entériner définitivement la composition de ses championnats ».

Il s’est montré d’autant plus attentif à cette requête qu’il admet que « la disparition de trois, voire quatre clubs de Ligue Magnus, placerait près de quarante joueurs français, dont quatre internationaux (Lhenry, Daramy, Dostal et Rozenthal) en situation délicate ».

Luc Tardif pourrait y ajouter le cas de tous les joueurs qui ont déjà signé des contrats avec les clubs concernés (douze à l’ASGT).

Toujours est-il que la décision concernant Tours et Mulhouse, qui est annoncée comme « définitive » en début de communiqué, pourrait donc bien faire l’objet d’un réexamen.

En tout cas, ce n’est que dimanche 10 juillet que l’AEHF statuera in fine et c’est le 11 juillet que le bureau exécutif de la FFSG (fédération) entérinera ses décisions.

En conséquence de quoi, Mulhouse et Tours peuvent s’estimer comme en sursis. Les deux clubs, respectivement champions et vice-champions de France, n’auront pas trop de la semaine pour faire fléchir les instances fédérales.

Mais seront-ils en mesure d’apporter de nouveaux éléments déterminants ?