Articles de Decembre 2004

« Cholet est une équipe solide et expérimentée qui n'a aucun point faible », notait l'entraîneur-joueur bordelais Stéphane Tartari avant la rencontre. Maîtres de leur destin, ses protégés, qui pour rester dans la course aux play-off devaient à tout prix faire tomber le leader, ont prouvé qu'ils n'avaient rien à leur envier. Au contraire, les Boxers ont été les patrons d'une partie qu'ils ont dominée et remportée aisément (7-2).

Dans les travées de Mériadeck vêtues de rouge et noir, les nombreux spectateurs, venus spécialement fêter leurs hockeyeurs, n'ont pas tardé à exprimer leur joie. En effet, après une entrée en matière timorée, les locaux par leur capitaine Sylvain Humeau, ont profité d'une maladresse choletaise pour ouvrir le score puis faire le break par Mario Poularas, idéalement servi par Stéphane Tartari (2-0, 4e).

Dès lors, mis à part deux actions sérieuses pour les visiteurs, dont un tir de pénalité de Drozdz (7e), parfaitement stoppé par le gardien suédois Daniel Spasic (encore une fois excellent), ce sont les Girondins, pressant haut, qui ont la crosse mise sur le palet et les meilleures occasions. Mais le portier de Cholet, Josef Janca, vigilant devant Cauly, Szabados, Esnal et Herraiz, maintient encore un instant les siens à distance raisonnable.

Plaisir partagé. Car les Bordelais concrétisent leur domination coup sur coup par Jérôme Patard (18e) suite à un magnifique mouvement avec Szabados et Herraiz puis par Stéphane Tartari en solitaire (4-0, 19e).

En deuxième période, les esprits s'échauffent et les pénalités pleuvent. Du coup, la partie s'embrouille. Bizarrement plus sanctionnés, les Boxers font preuve de solidarité et tiennent bon. Si bien que les Choletais, à leur tour, font des fautes. Facilitant ainsi la tâche des hommes de Tartari qui à l'entame du dernier tiers temps tuent le match sur deux tirs lointains de Guillaume Arnould (6-0, 47e).

Les leaders, se demandant ce qui leur arrive, essaient de sauver l'honneur mais Spasic demeure intraitable. C'est l'euphorie dans la patinoire. Le public déclenche une ola durant laquelle l'Angloy Jérôme Patard parachève le succès bordelais (7-0, 56e). Les deux buts de Maindron et Drozdz face au malheureux Tommy Fievet entré pour participer à la fête ne gâcheront nullement le plaisir des 3 000 et quelques personnes qui au coup de buzzer final honoreront leurs préférés d'une standing ovation. Les Boxers ont réussi leurs retrouvailles. Pourvu que ça dure.