Articles de Decembre 2004

Curieux paradoxe que celui que sont en train de vivre les Albatros brestois. Bien calés à la deuxième place du championnat de Nationale 3 derrière Rennes, ils ne pourront pourtant pas participer aux plays-off au premier semestre 2005. Jean-Marie Medina, responsable de l'équipe, ne décolère pas : « La décision de la FFSG (fédération française des sports de glace) bafoue les lois du sport, méprise les joueurs de l'équipe de Brest et truque le championnat pour des raisons qui ne peuvent trouver de justifications sportives. »

Du côté de la Fédération, on se retranche strictement derrière le nouveau règlement établi il y a deux ans : « Il stipule qu'une équipe rétrogradée à sa demande dans une division inférieure en fin de saison n'a pas le droit d'en disputer les plays-off dans l'année qui suit », explique Jean-Louis Millon, président de la commission sportive du hockey français.

En Nationale 2 pour « arranger » la Fédération

Pour bien comprendre ce différend, il faut remonter à la fin de la saison 2002-2003. Brest termine 4e de N3 et ne peut prétendre monter à l'échelon supérieur. « Mais la Fédération nous a demandé de nous inscrire en N2, cela les arrangeait car ils manquaient d'équipes pour cette division », explique Annick Bounoure, vice-présidente du club.

Les dirigeants du club n'ont pas refusé l'invitation et Brest termine la saison 2003-2004 à l'avant-dernière place. Ce qui lui autorise à disputer des barrages. « Mais, faute de temps, la FFSG n'a jamais pu les organiser. » Échaudé, le club décide de repartir en N3 pour la présente saison, en connaissance de cause du règlement. Malheureusement, les demandes de dérogation, pourtant appuyées par la Ligue de Bretagne et des Pays-de-Loire, n'auront pu l'infléchir.

Aujourd'hui, les plus pénalisés dans cette histoire sont les joueurs, bien sûr. Car comme le rappelle Annick Bounoure, « il n'y a pas de play-down en N3 ». Leur saison s'arrêtera donc samedi soir. A moins que la FFSG essuie de nouveaux désistements pour les play-off. Un nouveau coup de théâtre n'est donc pas à exclure.