Articles de Decembre 2004

Le profil modeste façon Guy Roux est-il en train de faire école chez les coaches bourguignons ? Daniel Maric peut en tout cas prétendre au statut de disciple du sorcier de l'AJ Auxerre. Au moment de recevoir Clermont, avant-dernier de la Ligue Magnus, ce soir (20 heures) en match avancé de la 17e journée, le technicien du CPH Dijon ne regarde pas vers le haut du classement et cette fameuse huitième place à défendre pour se qualifier en quarts de finale, mais bien vers le bas : « Nous entamons un cycle de trois matches contre les derniers du classement (Clermont, Dunkerque, Gap). Si nous voulons éviter l'une des trois dernières places de championnat, nous devons les gagner tous les trois. »

Vu le parcours de son équipe dans la phase aller, c'est bien le moins qu'on puisse attendre d'elle. Mais, là encore, Maric voit la situation d'un autre œil : « Nous possédons le 13e budget de la Ligue. En terminant 12e, nous gagnerions déjà une place. » Ce discours minimaliste s'accompagne du nécessaire respect dû à l'adversaire auvergnat qui possède « de bons étrangers et un bon gardien. Il faut se souvenir que nous avions perdu contre eux l'an dernier ».

Il faut dire que chat échaudé craint l'eau froide. La défaite (1-4) à Epinal samedi à Epinal a sonné comme un avertissement, après le redressement amorcé contre Angers (4-0) et la belle résistance en coupe devant Mulhouse (2-3).

Clermont revanchard

« A Epinal, la fatigue a joué un grand rôle », reconnaît Maric. « Ceci dit, il n'est pas normal de prendre autant de minutes de prison dans le deuxième tiers alors qu'on pouvait revenir au score. » Le coup de semonce a été accompagné cette semaine d'un coup d'accélérateur à l'entraînement pour se présenter en pleine forme et avec tous ses atouts ce vendredi soir, puisque Joshua Allison a purgé son match de suspension et que Stephen Dugas ne se ressent plus de quelques douleurs au pied ramenées des Vosges.

Clermont se présente pareillement au complet, si l'on excepte la blessure longue durée de Frédéric Brodin, qui n'aura donc pas le plaisir d'affronter son frère, Mickaël. Les Auvergnats enregistrent même le retour de leur capitaine, Frédéric Nilly, ce qui devrait les remettre dans le sens de la marche. Ils en ont besoin : pas une seule victoire depuis le 7-2 sur Dunkerque qui date du 26 octobre. Jean-Michel Bortino ne peut que constater : « Nous traversons une bien mauvaise passe depuis notre revers à Gap. Nous aurions dû gagner là-bas et cela nous a mis un gros coup au moral. »

Mais l'attaquant, qui tentera de démontrer ce soir qu'il aurait mérité un peu plus de glace lors de son passage éclair au CPHD la saison dernière, estime que les données sont maintenant réunies pour refaire surface : « Nous avons effectué une grosse remise en question avec le coach. Contre Rouen (2-6), samedi, on a vu du mieux après un premier tiers manqué. De toute façon, on ne peut pas jouer plus mal qu'au match aller (7-3 pour Dijon). Nous n'avions pas respecté les systèmes. »

Malgré l'écart de la première manche, Bortino en est persuadé : « On peut accrocher le CPHD chez lui. D'autant qu'on a vraiment besoin de points. » Comme quoi, Daniel Maric a sûrement raison d'afficher une méfiance à la Guy Roux.

Le cadeau du CPHD

Les hockeyeurs tiennent un stand à partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche parmi les chalets de la place de la Libération (à ne pas confondre avec la place de la République où est installée la patinoire en plein air). Démonstrations et initiations sont au programme. Mais le grand rendez-vous est fixé samedi à 17 heures avec la visite des joueurs professionnels. Une séance de dédicaces est prévue, ainsi qu'une rencontre avec les supporters.