Articles de Decembre 2004

Ah, la magie de la télé… Les caméras arrivent et tout le monde est excité. « On a hâte de rejouer », disait Alon Eizenman, croisé rue Nationale, mardi, en fin de matinée. « On va enfin avoir une K7, avec des commentaires et des ralentis, qu’on pourra garder en souvenir », se réjouissait François Gleize, hier après-midi.

« Enfin, on sera beaux à la télé que si on gagne », s’empresse-t-il de rajouter pour revenir au sujet principal. Car de l’autre côté, Angers, battu 3-1 chez lui, la semaine dernière en Coupe de France, et 3-2 le 21 septembre, toujours à Angers lors de la 3ème journée, compte bien profiter de ce troisième round pour être la deuxième équipe après Briançon à battre le leader chez lui.

« Cela fait deux matchs qu’ils nous observent, ils savent comment jouer contre nous maintenant », poursuit le capitaine des Diables noirs méfiant : « Angers est une équipe très pénible à affronter. Elle n’est pas très compétitive mais elle a toujours une ligne capable de créer la surprise. »

Peut-être mais statistiquement, les Ducs réussissent plus tôt bien aux Tourangeaux depuis la saison 2001-2002. Après le 7-2 encaissé à la patinoire municipale, en quart de finale de la Coupe de France 2002 – Tours était alors en première division – l’ASGT n’a plus perdu un seul derby de la Loire et mène désormais huit victoires à rien. Si bien qu’on voit mal comment les hommes de Bob Millette, tombeurs de Rouen, Mulhouse et Amiens à domicile, se feraient piéger. Qui plus est sous l’œil des téléspectateurs de Sport +, lié pour sept retransmissions avec la FFSG.

Tout est fait, en tout cas, du côté de l’Iceberg club (lire notre édition d’hier également), pour que cet événement soit la grande fête du hockey. Le show est en place. Voitures sur la glace, tifo dans les gradins (un grand maillot des Diables noirs que les supporters pourront dérouler sur leurs têtes comme cela se fait dans tous les stades de foot), banda, fumigènes : on a soigné l’entrée en matière. « Mais une fois qu’on est sur la glace, on oubliera tout », rassure François Gleize. « On jouera le match qu’on doit jouer. On restera concentré. »

C’est important car l’ASGT a un statut à défendre. « Il faut montrer aux gens qui seront derrière leur petit écran qu’on compte bien rester leader un moment », commente Bob Millette, l’entraîneur local. « Il faut leur en mettre plein la vue », insiste-t-il.

Cela faisait bien longtemps, en tout cas, que le palet tourangeau n’avait pas fini dans la petite lucarne, la dernière retransmission en direct datant des années 80, avec André Garcia au micro de FR3. Cela n’est pas le moment de passer à côté.

Un grand show sur la glace et dans les tribunes

Le risque est que cette motivation supplémentaire se transforme en crispation quand le coup d’envoi sera donné. À trop vouloir bien faire, on oublie souvent les bases du hockey. « Rassurez-vous, les joueurs sont préparés à cela », conclut Millette. « Après notre défaite à Grenoble, il était important d’aller gagner ce match de coupe à Angers. On voulait rentrer chez nous en vainqueurs et on l’a fait. Maintenant, c’est le deuxième tour qui commence. Un nouveau challenge qui débute. »

« Durant la phase aller, je me suis efforcé de ne pas changer mes lignes. Cette politique est terminée. Devant, j’ai tout bouleversé. » C’est ainsi que Jonathan Roy se retrouve associé avec Millar et Simko, l’homme en forme du moment. Que Paillet et Sadoun alternent tour à tour avec Bohunicky et Perricone pour constituer une ligne très physique. Et que Gleize constitue le dernier trio avec Eizenman et Gillings.