Articles de Octobre 2004

Les hockeyeurs tourangeaux (2ème) ont deux bonnes raisons de ne pas prendre leur déplacement à Clermont (9ème) à la légère. La première est que, s’ils s’imposent en Auvergne, ils pourront peut-être s’asseoir sur les genoux de Bob Millette dans le fauteuil de leader, avant minuit tout à l’heure, si Rouen perd dans le même temps à l’Illberg contre Mulhouse.

La deuxième est que, si Rouen continue son sans-faute (7 victoires en 7 matchs), ils auront l’opportunité de disputer directement le trône face aux Normands, mardi soir, lors d’un match au sommet à la patinoire municipale.

Bob Millette, lui, rigole de la situation. Il se revoit un peu plus de trois ans en arrière quand le discours était de dire que l’ASG Tours devait accrocher les phases finales pour espérer monter en élite. C’est vrai que le temps passe vite. Le premier quart du championnat est déjà joué. Les matchs s’enchaînent à un rythme très rapide.

Pour autant, les Diables noirs ne veulent pas aller plus vite que la musique. « C’est un petit voyage mais il est très important, souligne le coach canadien, qui refuse cependant de céder à la pression. C’est clair qu’on joue pour être premiers mais il ne faut pas focaliser là-dessus. » Avant de jouer contre Rouen mardi, il y a ce match contre Clermont à disputer « comme si c’était le dernier », précise l’entraîneur.

Respect de l’adversaire, contrôle des émotions : les thèmes abordés cette semaine à l’entraînement devaient contribuer à ce que l’équipe ne s’enflamme pas. D’autant que Tours ne fait plus figure d’outsider maintenant : « Nous sommes attendus tous les jours. » A l’extérieur, surtout, où l’ASGT n’a toujours pas perdu cette saison, bien qu’étant passé par Angers, Morzine et Épinal.

C’est pourquoi Bob Millette a lancé un nouveau pavé dans la mare, hier, en annonçant que le gardien qui débutera la partie sera non pas le Slovaque Ramon Sopko, auteur d’un match superbe contre Mulhouse, mais son compatriote Vladimir Hiadlovsky.

« C’est le genre de match qu’il me fallait pour lui faire voir que je lui fais confiance. On ne veut pas perdre et il le sait. J’attends qu’il nous sorte une grosse partie. » Voilà qui situe le décor. Coup d’envoi à 20 heures.