Articles de Septembre 2004

Un succès, deux points dans la besace, cinq buts inscrits et un premier blanchissage, le HC Mulhouse version 2004-2005 ne pouvait pas réellement espérer plus belle entrée en matière. Si toute entame de championnat réserve son traditionnel lot d'interrogations, les Mulhousiens n'ont pas souhaité attendre pour lever celles qui entouraient leur déplacement inaugural en Auvergne. En soixante minutes, l'addition qu'ils ont fait payer à Clermont-Ferrand fut d'une remarquable limpidité. Samedi soir, les deux équipes n'évoluaient pas dans la même catégorie. Et personne, d'un côté comme de l'autre, n'a trouvé matière à s'épancher sur la teneur des débats. Même l'entraîneur mulhousien Christer Eriksson, habituellement de nature pointilleuse, ne trouvait pas grand-chose à redire sur la production de sa nouvelle escouade. « Nous avons très bien joué dans tous les secteurs de jeu. D'entrée, nous avons imprimé notre rythme à la rencontre et le premier but a permis à toute l'équipe de se libérer. À l'arrivée, nous étions plus près du 6 ou 7 à 0 que du 5 à 1. Je suis franchement content de nos débuts. C'est toujours important de bien se lancer ».

« De vrais professionnels »

Conscient bien avant la rencontre de l'important bagage technique de son équipe, le technicien ignorait en revanche tout de ses facultés mentales. Comment allait-elle aborder ce premier test officiel dont elle était donnée à 99,9 % victorieuse ? Comment allait-elle endosser pour la première fois son costume de favori ? Là encore, les réponses n'ont pas tardé. « J'ai été pleinement rassuré, explique Christer Eriksson. Dès notre arrivée dans les vestiaires, j'ai senti une différence avec les matches de préparation. Les visages n'étaient plus les mêmes et es joueurs avaient conscience de passer à autre chose. J'avais devant moi des vrais professionnels ». Des vrais pros qui ont donc fait le boulot avec sérieux et enthousiasme. Malgré un manque d'automatismes évident à cette époque de l'année, les Scorpions ont eu la bonne idée de dessiner les contours de leur succès dès le premier tiers. Avec un premier but signé Maurice Rozenthal à la 6e et un second inscrit trois minutes plus tard par le Canadien Ryan Christie, les espoirs clermontois sont très devenus infimes. Et ce n'est pas le second tiers, très bien maîtrisé par les Scorpions, qui allait leur redonner de la consistance. La demie heure de jeu passée, le Finlandais Jani Kiviharju inscrivait sur un service de Carriou le premier de ses trois points de la soirée. Cela faisait 3-0, puis 4-0 quelques instants plus tard après que Prunet eut trompé la vigilance de l'étincelant gardien local, Radek Lukes. La messe était dite. Mais les Mulhousiens demeuraient inflexibles jusqu'à la sirène finale. Alors que l'attaquant Olivier Coqueux profitait du dernier tiers pour saler la note clermontoise, Fabrice Lhenry se chargeait quant à lui d'assurer son premier blanchissage de la saison. « C'est toujours bien pour un gardien de réussir ce genre de performance dès la première rencontre, sourit Christer Eriksson. Et puis c'est aussi agréable pour toute l'équipe ». Même pour le coach, qui avait été dans l'obligation de composer trois blocs défensifs inédits (Ruokonen-Catil, Hakkarainen-Ballet, Prunet-Carriou) en raison de l'absence de deux éléments (départ du Suédois Mathias Axhner et arrivée prochaine de Steve Montador).