Articles de Mai 2004

Les dirigeants du HC Caen préparent la saison prochaine. En avançant sur la pointe des pieds, faute de pouvoir augmenter sensiblement leur budget.

Décidément, la subvention municipale accordée au Caen Basket Club fait des envieux... Elle fait aussi grincer les patins et les dents des dirigeants du hockey caennais, 5e sur 16 pour ses retrouvailles avec la D1 : « La ville nous a signifié que nous n'aurions pas un centime d'€ en plus, note Bruno Marie, président du HCC depuis 2001. Ça, je veux bien le comprendre. En tant que contribuable caennais, je trouve même cela rassurant. Mais dans le même temps, la subvention allouée au Caen Basket Club va rester la même, ou être diminuée de façon toute symbolique. »

Ce qui permettra aux fidèles du parquet de compter sur 270 000 € environ, quand les adeptes de la glace devront se satisfaire de 152 000. « Or nous comptons presque deux fois plus de licenciés qu'eux, nous évoluons au 2e niveau national, eux au 4e, nous avons davantage d'exposition médiatique et nous attirons davantage de spectateurs », relève Bruno Marie. Il aurait pu ajouter que le CBC vient d'échouer dans le contrat d'objectif passé avec la ville, lequel prévoyait la montée en N1 en trois ans. La reconduction de la manne municipale équivaut presque à une prime à l'échec. « On nous explique qu'il existe à Caen une culture basket, reprennent Bruno Marie et Loïc Sicot, son bras droit. D'accord. Mais les Tassin, Riley, ça commence à dater. C'était dans les années 70. »

Le coup de griffe est appuyé, les successeurs des Léopards veulent toutefois continuer à glisser. Finances remises à flot, axe formateur réaffirmé, les Drakkars entendent voguer en eau calme. Le club aux quatre internationaux (trois moins de 18 ans, une féminine) se donne deux ans pour voir : « Monter cette année aurait été prématuré, avouent les dirigeants. Nous allons intégrer trois, voire quatre cadets. En matière budgétaire, nous comptons passer de 310 000 à 330 000 €. »

La retraite de Soghomonian, le départ de Chevalier, obligent le coach Garnier à se tourner vers l'étranger pour muscler sa défense. Un défenseur suédois de 29 ans devrait débarquer. En attendant, et alors que Marton a resigné pour un an, que Mariette et Baraduc n'ont pas été conviés au camp d'entraînement, l'ancien Cherbourgeois Samson revient en Normandie, alors que Pierre Feutry y restera. La réponse du Finlandais Maatta devrait prochainement tomber, le cas Kaspar est en suspens, compte tenu de la fragilité du buteur slovaque. Un coordinateur sportif est en phase de recrutement, afin d'organiser le hockey mineur. Sa principale mission sera de jongler avec la gestion des heures de glace : « En D3, nous en bénéficions de 24, de 22 en D2 et en D1, note M. Marie. Dans certaines catégories, les gamins sont 30 à 35 sur la glace en même temps. Les seniors finissent les entraînements à 11 h du soir. C'est un pire problème que de trouver des sponsors. »

Le promu caennais découvre que l'après-saison est tout aussi difficile que les play-off. « Mais la dynamique est là, sourit Bruno Marie. Il faut la garder. » Il quittera pourtant la présidence en septembre, lors de l'assemblée générale.