Articles de Fevrier 2004

Très décevant samedi dernier contre Villard (2-5), les Ducs ont laissé filer une belle opportunité de se hisser en milieu de classement de la coupe Magnus. Aujourd'hui, tout n'est cependant pas perdu pour le CPHD, actuelle lanterne rouge, puisque le trio de cinquièmes dont fait partie Mulhouse les devance d'une toute petite longueur. Une obligation cependant pour la bande à Maric : glaner au moins un point durant cette semaine faste pour rester dans le coup et pimenter cette fin de parcours avant les quarts de finale.

A commencer dès ce soir, en Alsace, où malgré une ribambelle d'internationaux, le club est en pleine déprime. Avec trois défaites d'affilée soit un total de cinq sur les huit rencontres disputées, le bilan des « Scorpions » demeure incroyablement modeste pour une cette formation médaillée de bronze du dernier exercice. Voilà un climat peu enviable avant d'aborder le sprint final : « Les résultats négatifs s'accumulent, on manque de confiance. L'entraîneur cherche la solution. De nouvelles associations offensives telles que Bilbao-Tardif-Jokinen et défensives Brincko-Mille par exemple sont mis en œuvre mais on n'y arrive pas. On n'est pas assez patient si bien que le système n'est pas appliqué. On n'a plus le droit à l'erreur », concède Lilian Prunet, une des poutres défensives mulhousiennes.

L'édifice défensif, base du système Eriksson, est effrité, auquel il convient d'ajouter une criarde inefficacité offensive puisqu'avec seulement 18 buts depuis 2004, Mulhouse affiche la plus mauvaise attaque de ce Top 8. Bien maigre pour pouvoir rivaliser avec les grosses cylindrées telles que Grenoble face à laquelle les Mulhousiens viennent de s'incliner à deux reprises dont un cinglant (1-5) sur sa glace. Enfin, comble de malchance, la récente blessure du canonnier Segla, out jusqu'à la fin de saison, a laissé la petite merveille finlandaise, Jokinen, bien seul même si Croz tente de reprendre le flambeau avec trois réalisations successives.

Retrouver un CPHD conquérant

Pour Dijon, ce déplacement tombe à pic afin d'oublier le cuisant revers de samedi dernier. « On a tous pris conscience qu'on a raté le match de Villard. L'élément positif est de pouvoir rejouer tout de suite pour nous permettre à la fois de se racheter et de bien préparer la venue d'Amiens ce samedi », explique Julien Tiphaigne. « On n'a rien à perdre. On n'est pas en crise. On a simplement à remettre les choses en ordre », poursuit le capitaine dijonnais.

De par leur parcours quelque peu chaotique, les Bourguignons ont déjà connu semblable mésaventure en ouverture de coupe Magnus contre Anglet (2-7) avant de se reprendre magnifiquement avec orgueil à Tours et surtout à Brest (victoire 4-1). Avec un Lhenry dans les cages peu en verve depuis janvier, tous les espoirs sont donc permis. « Même si on est plus à l'aise à l'extérieur jusqu'à présent, on a réussi notre match référence chez nous contre cette même équipe (5-3). Il ne faut pas l'oublier », renchérit Julien Tiphaigne avant de conclure sereinement. « On sait que ce sera très difficile mais le but est de tenir un score serré le plus longtemps possible pour les faire douter et placer quelques contres ». Albano devrait être absent, suspendu pour trois rencontres, mais Pazak rendu rageur par d'inhabituelles maladresses, et autres Cihlar seront bien présents pour, pourquoi pas, créer la surprise.