Le CPHD patine dans le bonheur
Article Le
Bien Public (08 décembre 2003)
Un
point suffisait à ces deux formations pour accéder à ce Nirvana si bien que
le match nul entre tous ces protagonistes soulève quelques suspicieuses
questions auxquelles Daniel Maric, le coach bourguignon, répond sans équivoque :
« Il n'a jamais été question d'une quelconque entente. » Passé ce
virulent démenti dijonnais, place à la performance sportive : « En
allant à Villard, notre entraîneur nous avait mis la pression en quelque
sorte. Si on voulait avoir la prétention de participer à la coupe Magnus, il
fallait réussir quelque chose là-bas, chez un adversaire présumé de notre
niveau. De plus, après notre déroute mulhousienne (défaite 1-9), on s'est
fait pas mal « tailler » un peu partout, il fallait prouver qu'on
pouvait s'exporter. » explique Stephen Dugas. « On se devait de
changer les habitudes. » se contentera de dire, Daniel Maric.
Privé au dernier moment de Mathieu Bouché (souffrant des cervicales) et donc réduit
à simplement quatre défenseurs, les Dijonnais ont su mener leur barque. A égalité
à la fin du premier tiers, ils se sont offert le luxe de virer en tête vingt
minutes plus tard : « On a bien défendu. A seulement quatre éléments
derrière, les mecs sont plus dans le rythme et même s'ils sont plus fatigués
à la fin, ils n'ont pas le temps de se relâcher. On a donc toujours été présents
sur le palet. On les a constamment pressés. Dans ces conditions, en tant
qu'attaquant, je me suis aussi senti plus concerné par la défense. La
conjonction de ces deux choses a fait que tout c'est très bien passé. »
confirme l'ex-Amiénois.
Une homogénéité triomphante
Ce
scénario idyllique a quelque peu étonné l'entraîneur dijonnais :
« Contrairement à leur habitude, ils ne nous ont pas pris à la gorge. En
plus, leurs gardiens n'ont pas été au top si bien que malgré quelques prisons
stupides, tout s'est remarquablement passé. On les a bien gênés par notre
pressing, on a été solides. » savoure-t-il.
Même si les Dijonnais ont souffert dans la dernière période. « On a très
peu touché le palet. Quand on l'avait, on s'est contenté de balancer au fond.
On a souffert mais on a résisté. » commente Stephen Dugas. la
prolongation a été une sorte d'apothéose : « On a eu cinq minutes
de pause après le match. Tout le monde était décontracté. Le jeu s'est
logiquement débridé. » constate Daniel Maric. La victoire finale est au
bout grâce à Vavroch, auteur d'un nouveau doublé : « Avec Cilhar,
il a eu du mal à se lancer. Maintenant, c'est bon. Je crois qu'on à tous fait
notre maximum pour les mettre dans une position avantageuse. D'ailleurs, je suis
persuadé que si on se qualifie, c'est parce qu'on a un effectif très homogène. »
conclut Stephen Dugas. Une recette gagnante pour le CPHD désormais assuré de
faire aussi bien que la saison passée. Un exploit en soit !
Jérôme Roblot