Un nul vraiment pas nul
Article L'Alsace
(03 décembre 2003)
En
ramenant un nul (0-0 a.p.) de Grenoble, les Scorpions du HC Mulhouse ont signé
une belle performance, hier soir en Isère.
Même
si elle n'est qu'honorifique, la première place de la poule Est doit être
hautement importante si l'on en juge l'ardeur avec laquelle Grenoble et Mulhouse
(appelés à se retrouver par la suite) se sont mesurés hier soir. C'était
sans doute une bonne façon de poser des jalons… Battus 1-0 en mort subite
lors du match aller, les « Brûleurs de loups » grenoblois avaient, en outre,
à coeur de se rattraper devant leur public, et attendaient les Scorpions de
patins ferme. Pas de temps mort ou de round d'observation dans cette rencontre.
A peine une minute de jeu que Segla et Forsel avaient tous deux testé les réflexes
du gardien adverse, Rolland et Lhenry s'en sortant tous deux parfaitement bien,
en l'occurence. Un jeu qui partait dans tous les sens, des esprits qui s'échauffaient,
des contacts rugueux frisant l'incorrection : la rencontre s'annonçait
sportive. Sans dominer outrageusement, Grenoble prenait toutefois un léger
ascendant sur ses adversaires et multipliait les tirs sur les cages de Lhenry,
qui n'aboutissaient pas, pour cause de maladresse ou des interventions
opportunes du côté des Scorpions. Notamment sur une jolie combinaison entre
Gachet, Agnel et Schevelev. Mulhouse tenait bon sur l'infériorité, puis Nille
et Chassard se rappelaient au bon souvenir de Rolland. Les deux équipes
rentraient aux vestiaires sur un score nul et vierge, Michou râtant une belle
occasion d'ouvrir la marque, seul face à Rolland dans la dernière minute.
La
classe de Lhenry
L'entame
de la seconde période était de la même veine. Des occasions de part et
d'autre, qui ne donnaient rien. Une supériorité numérique grenobloise, durant
laquelle les Mulhousiens subissaient un siège en règle. Puis Michou qui ne
parvenait pas à contrôler un bon palet devant Rolland. Et toujours 0-0. Les
deux défenses tenaient bon, mais aucun des deux gardiens internationaux n'éprouvait
l'envie de céder. Celui des Scorpions ayant, par ailleurs, nettement plus
d'occasions de faire étalage de son talent. Entre autres par un arrêt du bout
de la botte sur un tir d'Antonoff. Et toujours rien à la fin du deuxième
tiers. Benoit Bachelet manquait de peu d'ouvrir la marque au retour sur la
glace, d'un gros lancer à la bleu. Mais le capitaine grenoblois trouvait sur le
chemin des filets un Lhenry sorti… de nulle part. Il ne manquait qu'un but à
une rencontre des plus intéressantes, les deux formations ne se livrant pas à
une guerre des tranchées défensives, bien au contraire. Aux attaques bien rangées
des Isérois, les Alsaciens répondaient par des contres fulgurants. Parfois
trop, de nombreuses situations de hors jeu et les empêchant souvent d'aller au
bout. Les esprits ne s'étaient de plus pas apaisés, et les prisons affichaient
complet. Toutefois les supériorités, d'un côté comme de l'autre, ne
changeaient pas la donne. Lhenry s'interposant sur toutes les tentatives des «
Brûleurs », Rolland sauvant une dernière fois les siens sur un tir de Jokinen,
les deux formations s'offraient une prolongation qui ne changeait finalement
rien au résultat, malgré une supériorité numérique côté grenoblois et un
dernier tir de Podlaha.