Dijon largement défait à Mulhouse
Article Le
Bien Public (01 décembre 2003)
Ballottés à Grenoble (5-9), il y a quinze jours, les Dijonnais ont concédé un nouveau cinglant revers sur la glace d'un autre ténor de la poule, Mulhouse, véritablement déchainé. Une défaite d'ampleur qui fait sérieusement tâche pour un candidat affiché à la coupe Magnus. « Ca fait mal à l'ego », confirme Romain Gentilleau. Quant au capitaine dijonnais, Julien Tiphaigne, son analyse révèle une certaine meurtrissure. « Je ne sais pas trop ce qui s'est passé. Ils nous ont mis la tête dans le sac d'entrée de partie. Au bout de cinq secondes de jeu, on a concédé un break. On a mal joué, c'est un problème collectif », avoue-t-il avant de poursuivre : « De toute manière, contre les grosses écuries comme Mulhouse, on est un ton en dessous quoi qu'il arrive. Et lorsqu'on est pas dedans, on le paie cash. » Ainsi, après avoir égalisé par l'intermédiaire de l'inévitable Pazak, deux erreurs individuelles sont venues anéantir les minces espoirs dijonnais : « On ne peut pas se permettre d'être seulement à 80 %, sinon, on se prend les pieds dans le tapis. »
A 3-1, l'affaire s'est alors singulièrement corsée. « On a bien relevé la tête mais une nouvelle fois, on a buté sur leur gardien, Lhenry. Il a sorti des parades d'un autre monde », commente toujours Julien Tiphaigne. Après ces quelques opportunités, Dijon placé dans l'obligation de faire le jeu, s'est fait surprendre par les fusées nommées Jokinen, Segla et autres Brisard. « Dans l'animation offensive notamment, on a réalisé pas mal de bonnes choses. L'addition est lourde compte tenu de la physionomie du match. A ce moment de la partie, on s'est découvert, et on s'est fait prendre en contre. C'est le monde à l'envers ! », souligne le coach Daniel Maric.
Rédemption obligatoire face à Gap
Deux
autres unités sont alors venues logiquement grossir la hotte mulhousienne déjà
bien garnie. « A 5-1, on a totalement lâché », avoue Julien
Tiphaigne. Le score était acquis. Comme si cela ne suffisait pas, les
Bourguignons dépassés par la vitesse de patinage de leurs adversaires ont
commis beaucoup de fautes. Régulièrement en prison, dont quelques-unes plus ou
moins justifiées d'ailleurs selon l'entraîneur dijonnais, les Ducs ont bu le
calice jusqu'à la lie. Neuf buts au total, pour des bleus à l'âme que les
Dijonnais devront rapidement guérir. « C'est une bonne claque, mais,
contrairement à eux, cela fait deux semaines où, durant les entraînements, ce
n'est pas trop ça. On a vu la différence entre des professionnels et nous. Il
faut se remettre au charbon et tirer les leçons », commente à son tour
Thomas Bergamelli. Même son de cloche chez Julien Tiphaigne : « On
doit oublier et se remettre en question même si certaines choses peuvent nous
servir pour la suite. »
Quant à Daniel Maric, cet échec ne trouble pas plus que ça : « Que
l'on perde 9-1 ou 3-1 comme à l'aller, on a zéro point. On n'a pas la force
physique en ce moment pour battre Mulhouse, c'est tout. On ne va pas se brûler
au mois de décembre. Maintenant, il faut se concentrer sur Gap et Clermont. Si
on ne bat ni l'un, ni l'autre, c'est qu'on ne mérite pas d'aller en coupe
Magnus tout simplement. »
Jérôme
Roblot