Cédric Dietrich retour gagnant
Article Le
Républicain Lorrain (27 novembre 2003)
Serein,
plein de sang-froid... Les qualificatifs se répandent sur la glace depuis le
retour de Cédric Dietrich dans les cages amnévilloises. Découverte.
Parler
de Cédric Dietrich, c'est raconter l'histoire, déjà bien fournie, d'un garçon
de 19 ans que le sport de haut niveau n'a encore pas contaminé. De ses premiers
pas sur la glace messine, puis amnévilloise à la patinoire rouennaise, il a
toujours su garder la tête sur les épaules et un regard lucide que le départ
de ses parents pour l'Afrique à l'âge de 15 ans n'a fait que renforcer.
L'appel des patins était alors trop fort et il a fait le choix de la passion.
Le début de tout. "À l'époque, soit je partais avec mes parents, soit
j'allais en sport-étude pour continuer le hockey, explique-t-il calmement. J'étais
contacté par Rouen, le meilleur club formateur de l'Hexagone. Je n'ai pas hésité
longtemps." Suivent quatre années pleines, deux titres de champion de
France, et des progrès fulgurants. Rapidement, le jeune messin change de
dimension en intégrant l'équipe de France. "J'ai fait un championnat du
monde, des tournées internationales en Slovénie, en République Tchèque>
se remémore-t-il. Autant de bons moments qui lui font aimer un sport dont il
est devenu un grand espoir.
Partir
pour jouer
Beaucoup
peuvent s'offusquer alors de voir un tel talent en Division 1. Serait-il trop
juste pour l'élite? "En fin de saison dernière, je devais devenir gardien
titulaire chez les espoirs et deuxième gardien à Rouen en élite. Mais depuis,
la Fédération a changé les règles et du coup, je me retrouvais bloqué. Il
fallait que je parte pour jouer." Tout quitter pour se faire une place chez
les grands, partir pour progresser encore et toujours...
Des quatre coins de France fusèrent des sollicitations. De Caen à Mulhouse, en
passant par Nice, les tentatives de séduction se multiplièrent. Le garçon
avait déjà fait ses valises pour le soleil, avant que le club azuréen ne dépose
finalement le bilan. "J'ai pensé à Pascal Biernat, aujourd'hui président
du MAHC, rappelle le Messin. On s'est rapidement mis d'accord, ça m'intéressait
de me faire les dents en Division 1." Et il se sent aujourd'hui
parfaitement bien dans cette équipe qui tourne rond. "Je suis agréablement
surpris par le niveau de jeu de l'équipe et du championnat en général",
insiste-t-il. On lui dit que le destin des Galaxians est étroitement lié à
ses performances, qu'il tient presque à lui seul la baraque. Lui préfère
parler d'"un collectif riche de bons joueurs commençant à prendre leurs
marques. Un amalgame qui trouve sa source dans une ambiance très saine."
Les play off restent le seul but de ce jeune ambitieux: "Je ferai tout pour
atteindre l'objectif assigné par le président!" Avant d'entendre à
nouveau les sirènes du haut niveau, il a une mission à finir.
K. G.