Le CPHD touche au but

 

Article Le Bien Public (24 novembre 2003)

Les hockeyeurs dijonnais ont rempli leur mission en dominant laborieusement Briançon (4-2) samedi soir. Ils confortent ainsi leur 4e place au classement. La coupe Magnus est à portée de crosse.

Placés dans l'obligation absolue de s'imposer dans l'optique de la qualification pour la coupe Magnus, les Ducs n'ont pas failli. Nerveux, et fragiles durant les deux premiers tiers de cette rencontre, les Dijonnais ont pourtant souffert face une formation briançonnaise revigorée par de récents renforts tels que l'impressionnant attaquant tchèque Jan Bohac.
« Si on avait débuté le match pied au plancher et super agressif, la partie aurait été pliée dès le premier tiers. Simplement, on n'a pas été assez conquérant avec et sans palet » a regretté après coup le coach dijonnais, Daniel Maric. Pour couronner le tout, quelques erreurs fatales de placement ont permis aux visiteurs de rester dans le bain : « Même si à chaque fois, on marque le but qu'il faut, on prend encore deux contre-attaques comme à Grenoble, le week-end passé. On n'est pas assez attentif, on se fait piéger. C'est ennuyeux. » soupire-t-il avant de poursuivre : « On a peiné dans nos sorties de zone. Ils forcent un peu comme Grenoble, on aurait dû passer par le centre. Ca aurait été plus tranquille. Dans ces conditions, on a perdu un paquet de palets. Pendant un bon moment, on n'a pas eu de relance, donc pas de jeu offensif. »
Une relation défense-attaque défaillante, les Bourguignons sont restés sous la menace brianconnaise concédant à deux reprises l'égalisation. Sans un Neckar des grands soirs, le CPHD aurait d'ailleurs très bien pu se retrouver mené. « Cette semaine, j'ai repris l'entraînement avec Franta. On a bien bossé ensemble. Comme j'ai toujours dit, si on a de la glace, tout suit derrière », martèle le technicien côte-d'orien.

Pazak comme Wilkinson

En dépit de toutes ces difficultés, les Dijonnais ont su faire la différence dans des domaines habituellement défaillants. Habiles en supériorité, les Ducs ont enfoncé le clou grâce à des maîtres tirs longue distance de Pazak, Bouché et Allison provoquant une satisfaction légitime de leur entraîneur : « Pour une fois, on a été efficace ! A l'entraînement, on a travaillé énormément en supériorité, ça porte ses fruits. » Ce troisième avantage s'est avéré décisif malgré une ultime frayeur de Blais en fin de deuxième tiers. « Je suis pressé, j'ai shooté tout de suite et c'est rentré », confie Joshua Allison. Ce premier but de la saison du défenseur américain est lourd de conséquence puis qu'Epinal, le principal concurrent des Dijonnais pour la coupe Magnus navigue maintenant à quatre longueurs derrière avec un goal average défavorable. A quatre journées de la fin, les jeux semblent être faits. « C'est bon pour la confiance. J'avais hâte de voir arriver ce moment. C'est une bonne réhabilitation après notre défaite (5-9) de Grenoble. On avait tous envie de réussir quelque chose de bien pour assurer quasiment notre qualification », conclut-il. Auteurs d'un troisième tiers d'un tout autre calibre, magnifiés par Dugas, les Ducs ont par la suite totalement maîtrisé la situation. « A partir de ce moment-là, comme contre Villard et Epinal, on a été mieux organisé et s'est logiquement passé. On les a forcés par moment et mis en danger », explique Daniel Maric rassuré par le finish de sa formation. « On a contrôlé la fin sans trop de problème. Ce qui est acquis, c'est qu'en infériorité, on est rodé. Tout le monde sait ce qu'il faut faire. » Avec un Pazak en grande forme : « Dans le money time, il est comme Wilkinson, les autres l'aident et lui fait la différence », commente son entraîneur, le CPHD peut appréhender l'avenir en toute sérénité.

Jérôme Roblot

Basile : « Pas du hockey, plutôt du billard. »

Luciano Basile (entraîneur Briançon) : « J'ai trouvé ce match difficile surtout de par la taille de la piste et l'état de la glace. On a une équipe qui patine bien et qui bouge le palet mais ce soir ce n'était du hockey, plutôt du billard avec des rebonds de tous les côtés. D'ailleurs, tous les buts sont dûs au hasard. Il n'y a pas eu de jeu. Le point tournant, c'est notre but sur hors-jeu dans le second tiers qui est injustement refusé. Dijon revient tout de suite après, et marque le troisième but. C'est dommage, mais il faut mettre ça en inventaire, ça fait partie de la « game ». On n'ira pas en Magnus, tant pis, mais on va se préparer ardemment pour le National. ».

Miroslav Pazak (Dijon) : « Avant ces deux derniers matches, je n'avais pas marqué. J'ai travaillé deux fois plus dur et ça paie. Aujourd'hui, on était obligé de gagner pour être en coupe Magnus, c'est chose faite. Je n'étais pas très inquiet car, en général, à Dijon, on est défensivement bien présent. A partir de là, tout va bien. Maintenant, après Mulhouse ou ce sera très dur, on se devra de battre Gap pour être définitivement qualifié. »

 

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