Le match piège par excellence

 

Article Ouest-France (13 novembre 2003)

Coupe de France (16e de finale) : Caen éliminé au Havre (6-5)

Caen a quitté la coupe de France lundi au Havre en s'arrêtant en 16e de finale (6-5). Les hommes de Rodolphe Garnier sont tombés au cours d'un match piège. Le poids des pénalités leur aura été fatal.

Une élimination en coupe de France après deux nuls en championnat, Rodolphe Garnier dispose d'une formule pour caractériser pareil tableau : « Trois claques en trois matches, ça suffit. » Samedi prochain, les Drakkars de Caen comptent renouer avec le succès sur leur glace face à Cergy. « Parce que si on gagne tout à domicile, on sera qualifiés pour les play-off », assure l'entraîneur-joueur évidemment déçu par la tournure du 16e de finale disputé au Havre lundi. Bien que pensionnaires de D2, les Maritimes sont venus à bout des Calvadosiens. « On a joué 30 minutes sur 60, peste Garnier. Les 20 premières et les dix dernières. On prend cinq buts en infériorité numérique à 3 contre 5 et 4 contre 5. Et puis l'arbitrage ne nous a pas servis. »

Vingt-six minutes de pénalité pour Caen, contre douze seulement au Havre. Le constat chiffré est imparable. Les Drakkars pratiquent un jeu rugueux et se plaignent souvent du manque de mansuétude de l'arbitrage. « Lundi, il y avait un Rouennais et un Havrais comme arbitres, c'est étonnant car le match avait lieu au Havre. » De surcroît face à une formation évoluant certes un cran en dessous, mais alimentée par des juniors s'entraînant toute la semaine au sein de la structure élite du Rouen HC.

« Il n'y avait que deux ou trois Havrais sur la glace. Il s'agissait quand même d'un bon entraînement pour nous, on a vu de bonnes choses », positive le coach, privé lundi du gardien Robert Marton toujours aux soins à cause d'une double entorse à la cheville. « Il devrait être rétabli samedi pour la venue de Cergy. » Le championnat, c'est désormais tout ce qui reste à cette honnête équipe de D1. L'essentiel aussi. « On aurait bien aimé passer ce tour de coupe pour nous mesurer ensuite à un gros du Super 16 », regrette Garnier. Mais la maîtrise et l'expérience correspondent à un long apprentissage. Le bagage indispensable à cet effectif en devenir.

V. C.

 

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