Le CPHD prend une option
Article Le
Bien Public (03 novembre 2003)
En
s'imposant à Epinal (4-2), les hockeyeurs dijonnais ont réalisé un coup de maître.
Clermont, et Briançon ayant perdu lors de cette même soirée, les Ducs
disposent désormais de trois points d'avance sur leurs poursuivants.
Même si le billet qualificatif pour la coupe Magnus est loin d'être assuré, tout se présente dorénavant sous les meilleurs auspices d'autant plus que ce soit les « Diables Rouges » briançonnais ou les « Sangliers Avernes » clermontois, tous deux devront venir chercher ce précieux sésame sur la glace dijonnaise. Qu'on se le dise les Ducs ont leur destin entre leurs crosses !
Autre fait rassurant, cette troisième victoire dijonnaise d'affilée dans ce Super 16 a été obtenue avec la manière. Bien que privé de Gillet (suspendu au dernier moment), et logiquement bousculés par la furia vosgienne en début de match, ils n'ont jamais paniqué, ni cédé au n'importe quoi : « On savait le premier tiers important. En perdant seulement 2-1, il y avait bien évidemment deux ou trois retouches à apporter mais en aucun cas le feu au lac. » confie Daniel Maric. Effectivement, tel un diesel, les Dijonnais sont montés en puissance tout au long du match, dominant finalement physiquement des Spinaliens dépassés par la vitesse de patinage et la vista de leurs adversaires.
Pressés dans leur zone, incapables de sortir proprement les palets, les Dauphins ont peu à peu coulé face à la déferlante dijonnaise. Revenu à hauteur grâce à Bergamelli, ceux-ci ont su mettre le coup de grâce nécessaire dans la foulée par Gentilleau lors de ce deuxième tiers décisif : « On a été nettement plus présent physiquement, plus agressif également si bien qu'on leur a piqué un paquet de palets. » confirme le coach côte-d'orien.
Net et sans bavure
Lors de la dernière période l'évidente supériorité dijonnaise pris une tournure encore plus maîtrisée : « On a contrôlé. Eux, paradoxalement n'ont pas trop forcé le jeu. On s'est donc contenté de les attendre puis de balancer les palets au fond. Avec six tirs de chaque côté lors de ces dernières vingt minutes, on n'a pas fait le spectacle, c'est clair mais l'essentiel n'était pas là. En plus, Franta (Neckar) a fait les arrêts qu'il fallait. On s'est bien débrouillé. » Avec une pointe de réussite pour finir : « Ils sortent leur gardien, ils sont donc six sur la glace et Churubaev casse sa crosse. La rondelle revient à Milan (Tekel) qui envoie dans la cage vide. » conclut Daniel Maric. Seuls petits bémols, quelques fautes bêtes qui auraient pu coûter cher et deux buts encaissés à quatre contre quatre. Cependant, dans l'ensemble le système dijonnais est remarquablement bien huilé, et ni ces prisons stupides, ni la sortie prématurée de Bouché en fin de premier tiers en raison d'un coup reçu sur la base du talon, n'ont changé la donne. Avec un total de 41 shoots à 27, le CPHD s'impose sans l'ombre d'un doute. Les Dijonnais ont tapé du poing sur la table et se sont ouvert les portes d'un avenir « magnusien ».
Jérôme Roblot