Vers une autre structure

 

Article Le Bien Public (17 octobre 2003)

Didier Gailhaguet et Jean-Louis Million, respectivement président et vice-président de la FFSG concentrent toutes les critiques. Chacun tente à sa manière de calmer la fronde tout en se défendant bec et ongles. 

« Tout d'abord, je tiens à préciser que le Directoire est certainement la meilleure idée que j'ai pu avoir en quatre années, souligne Gailhaguet. Je suis extrêmement déçu que ses leaders ainsi que les présidents de club ne se soient pas ou très peu déplacés. L'ordre du jour était clairement défini contrairement à ce qui a été dit. Je me suis donc retrouvé seul à défendre ce projet. »

« Il n'y a pas de droits de télévision, affirme encore le président. Celle-ci n'en offrira jamais puisqu'elle n'en a pas les moyens. On peut juste tenter la captation d'un match de temps en temps. Quand je compare l'état dans lequel on a pris le hockey et quand je vois ou il en est maintenant, il n'y a pas photo. Je souligne aussi que la FFSG n'est pas étrangère à ce redressement puisqu'elle vient encore d'allouer la somme de 18 millions de francs au hockey sur glace. »

« Seule une plus grande mobilisation aurait pu changer les choses, souligne pour sa part Jean-Louis Million qui a également souhaité faire taire toutes les rumeurs faisant état de difficultés financières de la FFSG : « Actuellement tous les engagements financiers sont tenus. »

Enfin, le président Gailhaguet a conclu sur un ton optimiste : « On vient d'adopter une résolution qui prévoit l'instauration d'un autre organisme à la place du Directoire avec, bien évidemment, d'autres personnes à sa tête. On s'est fixé le 26 octobre comme date butoir. Il est dommageable que, pour des ambitions personnelles maladroites, certains aient fait capoter ce Directoire. »

Brigand : « Jusqu'à la grève s'il le faut »

L'émotion est vive dans le hockey français après la disparition polémique du Directoire. Claude Brigand, le président dijonnais, monte au créneau : « M. Gailhaguet n'a pas apprécié que Tardif traite les contrats concernant les droits télé. Comme ces chaînes ont fortement réduit leur parrainage sur le patinage (-70 %), il voulait trouver de l'argent ailleurs. Il souhaite ôter toutes les personnes qui lui posent problème. Tardif gênait alors que rien n'a été fait contre la fédération. Tout le travail des quatre dernières années est à l'eau. Le championnat ? C'est le flou total. Cela commençait à prendre forme avec des internationaux qui revenaient, une compétition qui tenait le route. C'est désastreux ! »

Dépité, il a décidé de se battre : « Si on doit aller à la grève, au clash avec la FFSG, on le fera. On est actuellement en plein doute mais, une chose est sûre, on ne laissera pas retomber le hockey sans réagir. »

 

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