Jimmy Provencher en toute simplicité
Article Le Télégramme (6 octobre 2003)
Cinq buts d'écart,
personne n'osait y croire. Le coach des Dragons, Franck Pajonkowski était
livide samedi soir à l'issue de la rencontre que ses joueurs venaient de
perdre sur le score de 7-2 devant les Albatros. Un Brestois était plus
heureux encore que ses coéquipiers d'avoir réussi cet exploit. Jimmy
Provencher était en effet Rouennais la saison passée.
« Cela me conforte dans mon choix en faveur
de Brest cette saison car je savais qu'il allait y avoir une équipe
performante ici. J'aime bien les challenges », appréciait le néo-Brestois.
Jimmy, le globe-trotter
Quitter une équipe championne en titre disposant de structures sportives, administratives et techniques très professionnelles pour un club toujours au stade artisanal était un pari risqué pour le Canadien. Mais l'aventure, il connaît. Lyon, Caen, Finlande, Italie, Autriche, Mulhouse, Rouen (dans l'ordre) sont autant de villes ou pays où il a posé ses crosses ! Le puissant attaquant de 28 ans (1,94 m, 98 kg), malgré ses pérégrinations, n'a pas pour autant perdu le bel accent québécois qui se faisait rare ces derniers temps dans les rangs brestois « Ah ! Je dois aussi ajouter qu'après mes années juniors au Canada j'ai aussi joué un an aux Etats-Unis ». En 1993 il fut en effet « drafté » en vue de la NHL avec l'équipe du New Jersey. Jimmy Provencher avait déjà l'âme d'un globe-trotter sportif. La victoire de samedi soir avec sa nouvelle équipe n'est pour lui qu'une demi-surprise : « Depuis le début de la saison nous démarrons impeccablement tous nos matchs. Notre ligne marche super bien. Les autres aussi. On essaye de jouer simple. Ce succès est important devant nos partisans ».
Les Dragons cracheront encore le feu
Les Dragons, bien que l'ampleur du score n'en soit pas le miroir exact, se sont renforcés défensivement. « Il y a plus d'équilibre entre l'attaque et la défense dans leur équipe cette saison », estime Jimmy. Ce qui veut dire également qu'on ne remplace pas facilement des pointures comme Doucet, Besse, Allard, Saint-Pierre et Provencher. « Je crois que les deux buts inscrits au début du troisième tiers leur ont coupé le souffle, mais on n'a gagné qu'une bataille... », souligne le Brestois. Il faudra encore toute la détermination des Grossi, Provencher, Broz et consorts pour confirmer ce premier défi superbement relevé.