Un sacré morceau au menu

 

Article Ouest-France (4 octobre 2003)

Nationale 1 (4e journée) : Caen - Strasbourg, ce soir à 20 h

Quatrième journée et premier choc pour Caen qui reçoit le leader strasbourgeois. Un sacré morceau que les Normands aimeraient bien digérer.

Trois matches, trois victoires, 25 buts pour, 9 contre. Les statistiques alsaciennes sont d'une rigueur et d'une efficacité toute germanique. Présentée comme la favorite de la poule Nord, la formation strasbourgeoise est pour le moment fidèle à son statut. Son potentiel et ses résultats offensifs, telle une surfaceuse, ont aplati Amneville (7-3), Cergy (10-5) et Le Vesinet (8-1).

« Ils ont joué Amneville qui n'avaient pas ses étrangers, relativise Rodolphe Garnier. Ils prennent cinq buts à Cergy. Ce qui note une faiblesse défensive, toute relative c'est vrai car ils possèdent des bons joueurs, un banc de très bonne qualité, et savent jouer au hockey. » Avec huit étrangers l'équipe du Bas-Rhin, complétée par des joueurs du cru expérimentés, pourrait évoluer en Elite selon l'entraîneur-joueur caennais. Mais des problèmes structurels, cette équipe s'entraîne jusqu'à la fin du mois chez le voisin allemand, l'empêche de prétendre au Top 16.

En clair pour le HCC, la fenêtre de tir est réduite, mais elle ouverte. Reste à rentrer la rondelle. « À leur différence, nous, on ne sait pas mettre des cartons et c'était déjà vrai la saison dernière, explique Rodolphe Garnier, qui dévoile ses batteries. Nous sommes toujours présents face aux grosses équipes. On sort d'une bonne semaine d'entraînement. Les joueurs sont motivés, Strasbourg pour sa part aura effectué un long voyage et n'a jamais rencontré d'opposition rugueuse. Autant de petits détails qui font qu'on peut gagner. Mais ce sera difficile. »

Pour espérer poursuivre l'actuelle bonne série, les Drakkars devront s'appliquer dans tous les compartiments du jeu. L'attaque tout d'abord. En regain de forme à Cergy, les avants calvadosiens furent ainsi désorganisés à la suite de l'expulsion de Garnier. L'homogénéité de chaque bloc progresse, mais l'efficacité générale est encore suspendue aux valeurs sûres qui, si elles viennent à manquer, déstabilisent l'équilibre d'ensemble. Les jeux en puissance seront également déterminants, tout comme l'assise défensive qui fera face « à l'agressivité offensive strasbourgeoise. Robert Marton (le gardien), est la clé du match », poursuit Garnier.

L'espoir fait vivre et peut faire gagner. Garnier, « jamais perdant d'avance », reconduira son équipe de Cergy ce soir à la patinoire municipale. « On ne change pas une équipe qui gagne dit-on. Peut-être va-t-on modifier les systèmes défensifs. » Pour mieux contrer Strasbourg ?

 

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