" L'équipe a paniqué "
Article de l'Alsace (29 septembre 2003)
Sèchement
battus sur la glace de Villard-de-Lans (5-1), les hockeyeurs mulhousiens ont
connu un brusque coup d'arrêt. En panne d'inspiration, les Scorpions n'ont
jamais été dans le coup.
Sur
la lancée de
ses deux succès enregistrés devant Épinal et Gap, le HC Mulhouse a trébuché
pour la première fois de la saison lors de son premier déplacement dans les
Alpes. Face à une formation villardienne qui n'avait pas encore remporté le
moindre match ni inscrit un seul but en championnat, le revers des Scorpions
sonne comme la véritable surprise de cette journée dans la poule Est. Christer
Eriksson, l'entraîneur des Scorpions, revient sur ce samedi noir.
Christer
Eriksson, que s'est-il passé ce week-end sur la glace villardienne où votre équipe
a lourdement chuté ?
Nous
avons tout simplement vécu un jour sans. Alors que nous avons bouclé le
premier tiers-temps sur le score de 0-0, Villard a inscrit deux buts en début
de seconde période. L'équipe a alors complètement paniqué au lieu de garder
son calme et essayer de poser le jeu. Aucun joueur n'était dans son meilleur
jour. Même Fabrice Lhenry n'a pas eu son rendement habituel. Sur ce type de
match, il parvient souvent à sauver les meubles. Cette fois, il n'a pas su se
hisser au-dessus du niveau de ses coéquipiers. Mais il faut aussi ajouter au crédit
de cette défaite un manque de réalisme offensif, l'absence de Jokinen et le
nombre trop élevé de pénalités (44 minutes). On ne pouvait vraiment pas espérer
une autre fin à cette rencontre.
En
« paniquant » trop rapidement, votre équipe n'a-t-elle pas payé son manque
d'expérience ?
Il
est évident que l'on ne peut pas demander aux jeunes joueurs de faire la différence
sur un match comme celui là. Le groupe a pris un gros coup sur la tête durant
le second tiers temps et n'a pas réussi à se révolter par la suite. Si nous
avions marqué sur l'une de nos premières grosses occasions en début de match,
le scénario aurait été totalement différent.
Face
à une équipe battue lors de ses deux premiers matches, vos joueurs n'ont-ils
pas pris ce match un peu trop à la légère ?
Non,
il n'y avait pas de mauvaise volonté chez mes joueurs. Le problème n'était
pas physique non plus. Nous avons vraiment péché au niveau du jeu. Il n'y
avait aucune structure, tout était désorganisé. Lorsque l'équipe va mal, les
systèmes de jeu permettent habituellement de rester au contact et de ne pas
prendre l'eau. Mais nous n'avons pas encore les automatismes pour cela.
Qu'avez
vous dit à vos joueurs à la fin du match ?
Je
n'ai pas dit grand-chose. J'étais suffisamment énervé et mes joueurs étaient
touchés. J'ai prévu de faire un debriefing demain (aujourd'hui). On sera tous
ensemble et nous ferons une analyse complète de cette rencontre.
Vous
rencontrez Clermont samedi prochain, qu'attendez-vous de ce match ?
J'attends
évidemment des progrès dans le jeu. Et j'espère que l'on parviendra à tirer
les leçons de cette défaite. Clermont est une bonne équipe et ça sera encore
un bon test. Maintenant, on sait au moins à quoi s'attendre.
Propos
recueillis par Pierre Chatelus