Stéphane Arcangeloni : " L'équipe est très soudée "
Article Le Télégramme (22 septembre 2003)
Le score de la rencontre Brest-Anglet n'a pas pris les proportions qu'il était possible d'imaginer dès la fin de la première période. D'une seule voix, les deux équipes en lice reconnaissaient que le trio arbitral n'a pas été à la hauteur d'une rencontre qui s'est terminée en eau de boudin. « Je reviens dans le championnat de France après trois saisons passées en Italie et je m'aperçois que sur ce plan, ça ne s'est pas amélioré. Quand ils ne savent pas quelle sanction donner ils mettent dix minutes. Ca ne sert à rien sinon à pourrir le match ». Stéphane Arcangeloni, comme ses coéquipiers, son entraîneur, son président leur adressent un carton rouge. « En Italie, le jeu est plus dur, les arbitres interviennent tout de suite. Cela empêche pas les matchs de s'envenimer ».
Des Basques étouffés
Ce point noir ne doit pas faire oublier la superbe entrée en matière des Albatros qui ont fait plus que planer sur la rencontre. Les Basques ont tout simplement été étouffés par la vivacité brestoise doublée d'un très grand esprit de corps. « On a pu voir que l'équipe était très soudée sur la glace ». Elle se poursuit hors des murs de la patinoire « on se connaît maintenant pratiquement tous. On a tendance à rester ensemble. Tout le monde est dans le même bain ». La saison dernière deux clans s'étaient formés. La barrière de la langue n'y était pas étrangère. « Cette année, nous sortons tous ensemble... ». Cette osmose devrait permettre aux joueurs de Toukmatchev de franchir pas mal d'obstacles : Angers, Rouen, Amiens ont du mouron à se faire.
Onze Français
Visiblement, le temps de la rivalité qui opposait les clubs de montagne, berceau du hockey sur glace français, et le hockey des villes de plaine est révolu. « A Brest, le jeu est le même que celui que nous pratiquions à Grenoble ». Il est vrai aussi que le contingent de joueurs né dans l'hexagone est le plus important depuis que les Albatros tutoient l'Elite. Et dans leur sillage on aperçoit l'ombre des jeunes formés à « Brest même » qui évolueront dès samedi prochain en nationale 2.
R.P.