Bon pour le moral

 

Article du Bien Public de Dijon (22 septembre 2003)

Les hockeyeurs dijonnais ont glané leur premier succès de la saison aux dépens des Dauphins spinaliens (2-0), au terme d'un match sérieux. La réaction collective tant attendue après la déconvenue clermontoise a bien eu lieu ...

Ce soir, on vient de commencer notre championnat. Tels sont les tout premiers mots du coach dijonnais Daniel Maric à l'issue de la difficile victoire de ses troupes sur leurs homologues spinaliens. Après le camouflet clermontois (défaite 2-7), les hockeyeurs dijonnais se devaient de réagir, ils l'ont fait ! Certes, tout n'a pas été parfait loin de là mais le CPHD a renoué avec ses qualités premières à savoir une bonne dose de courage saupoudrée d'une force collective retrouvée. Cette équipe s'est redécouvert une âme : « On a montré beaucoup d'application défensive. A Clermont, la semaine passée, il y avait les attaquants d'un côté, et les défenseurs d'un autre. Aujourd'hui, on a fait corps. On a bien assuré le repli défensif à cinq tous ensemble, Franta derrière a tout bloqué, tout le monde a très bien fait son boulot » savoure Mathieu Bouché.
Effectivement, les changements tactiques opérés durant la semaine au sein de cette défense dijonnaise se sont avérés payants. Oubliés les errances constatées jusqu'alors, les couples Abrahmsson-Alison, Gillet-Molmy et Bouché-Tekel fonctionnent à merveille. Le CPHD s'est d'ailleurs offert en guise de cerise sur le gâteau, un blanchissage, le premier de cette cuvée 2003 (le dernier datait de fin 2002 face à Dunkerque 9-0).

Solidarité à toute épreuve

Le plus rassurant est que même dans les moments difficiles, la force collective des Dijonnais a fait la différence : « C'est moi qui suis à l'origine de la double infériorité en début de deuxième tiers. Sur le banc, je bouillonnais encore plus mais ils ont été parfaits. Ils n'ont pas forcé le jeu, ils ont laissé venir et Epinal n'a pu que faire tourner le palet sans prendre réellement de shoot. Ils ont fait bloc, ensemble » confie Mathieu Bouché. L'ex-Rémois regrette simplement un petit manque de réalisme tout en rendant hommage au portier adverse, Petrik, au demeurant excellent : « On a pas mal vendangé mais ils ont vraiment un gros goal. C'est lui qui tient la baraque. Avec un autre gardien, ça aurait été une tout autre partie. On n'aurait pas eu la pression d'un petit 1-0 avec la double infériorité qui s'en est suivie. Sans lui, le match aurait pu être plié plus vite. »
Quant à Thomas Bussat que l'on a beaucoup vu au même titre que les autres cadres de l'équipe tels que les Dugas, Pazak ou Tekel, auteur du but libérateur, il insiste sur la prise de conscience du groupe pendant la semaine qui a précédé cette rencontre : « On a énormément travaillé, ça paie ce soir tant mieux. Tout le monde s'est repris en main. On a oublié la claque de Clermont. On a remporté ce match en équipe ». Il n'oublie toutefois pas que tout n'est pas gagné pour autant : « Ca ne change rien. On sait qu'il n'y aura pas de partie facile. On glane deux points importants c'est tout. » C'est certain car Epinal n'est pas du calibre d'un Grenoble qui se profile dangereusement sur la patinoire dijonnaise dès samedi prochain, où il faudra encore élever son niveau de jeu. Simplement, le CPHD s'est rassuré et ça, c'est plutôt bon pour le moral.


Jérôme Roblot

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