Les Dauphins enfin dans le grand bain

 

Article du Bien Public de Dijon (20 septembre 2003)

Epinal a fait le grand saut mais dieu que l'affaire fut compliquée ! Echaudé par quelques déboires financiers consécutifs à une désastreuse expérience parmi l'élite française au début des années 90, le président vosgien, Claude Maurice, a mis près de 14 mois à accepter l'engagement de son équipe dans le Super 16 : « Pas question de se griller les ailes une seconde fois » s'exclamait-il. Mais, après un premier refus durant l'été 2002, un an plus tard et un titre de champion de France de D1 en poche, les 'Dauphins' acceptent in extremis de patiner dans la cour des grands, moyennant de gros efforts du Directoire dont l'instauration d'une prime à la montée.

Cependant, durant cette valse hésitation estivale quelques joyaux spinaliens tels que Caillou, Misycka lassés de cette frilosité sont partis sous d'autres cieux plus ambitieux. Pour le reste, Marciano, l'entraîneur spinalien a fait confiance à son traditionnel réseau slovaquo-tchèque : « On a dix étrangers. On a cherché à obtenir le meilleur rapport qualité prix. On ne peut pas se permettre de prendre des Français ne serait-ce que moyens, pour nous, ils sont trop chers. Je dispose en tout et pour tout de 100 000 balles pour recruter. Le reste sert à combler nos dettes passées » argumente-t-il.

Une nouvelle légion étrangère

En dépit d'un budget annoncé comme réduit, Epinal n'a pas fait dans la demi-mesure en effectuant d'importants changements à des postes clés. Ainsi, dans les cages, le public français découvrira un sérieux client nommé Petrik, doublure il y a quelque temps de l'international Rybar au Slovan Bratislava. Un effort tout particulier a été fourni dans le secteur défensif, très critiqué la saison dernière pour sa largesse. Aussi les costauds Blaha et Slovak composeront avec le retour de Drzik une arrière-garde expérimentée aux côtés des incontournables Domin et Regenda.

Même constat en attaque, où le staff local a entièrement reconstitué son deuxième bloc avec les arrivées conjuguées des Szabados, Churabaïev, Novotny et Krisak. Un savant mélange de puissance avec notamment les 94 kilos de l'Ukrainien et de vélocité avec la flèche Novotny. Quant à Kadlec, le lutin tchèque retrouve une maison qu'il a côtoyée avec succès il y a peu après un bref et infructueux tour de France. Quelques Français s'accrochent à la glace vosgienne dont le redoutable chasseur de but, Trebaticky, meilleur pointeur de D1 avec 60 points. Ils complètent ainsi un panier bien garni pour un promu. Le maintien étant la cible à atteindre.

Jérôme Roblot

Effectif

Gardiens : Petrik (Svk), Drif. Défenseurs : Domin (Tch), Drzik (Tch), Regenda (Svk), Blaha (Tch), Slovak (Svk), Zitouni, Ilic (Ser). Attaquants : Trebaticky (Svk), Kadlec (Tch), Szabados (Svk), Krisak (Svk), Churabaïev (Blr), Novotny (Tch), Dehaëne, Maurice, Ribanelli, Papelier, Géhin, Martin, Gavoille. Entraîneur : Marciano.

 

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