Le CPHD battu à Clermont, une claque pour commencer
Article du Bien Public de Dijon (15 septembre 2003)
On
savait la poule Est piégeuse pour les hockeyeurs dijonnais mais de là à
imager, samedi soir, un tel camouflet en Auvergne d'entrée de Super 16 (2-7),
il y avait un pas que personne n'avait imaginé. Et pourtant, il faut bien se
rendre à l'évidence, le CPHD Hockey Club n'est pas prêt. Dominés, châtiés
dans tous les compartiments du jeu par la furia locale, les Dijonnais ont été
engloutis tout crus par des Sangliers Avernes beaucoup plus affamés de palets
que leurs timides adversaires : « L'équipe a été extrêmement fébrile.
Pas un joueur na dévoilé son réel visage. On na jamais été dans le coup
puisque de'ntrée on encaisse deux buts sur les deux premiers tirs du match en
moins de trois minutes. On a du mal à comprendre ce qui s'est passé. Nos
joueurs ont-ils eu peur de prendre la foudre comme annoncé ? On ne sait
pas », confesse le président Claude Brigand, un brin dubitatif. Seul l'ogre
rouennais avait jusqu'à présent puni de la sorte la troupe de Daniel Maric, un
constat déjà inquiétant car Clermont demeure malgré tout un adversaire au
potentiel modeste : « Techniquement, on est supérieur à cette équipe
mais on a raté notre match. Ils sont bons, pas transcendant », constate
Claude Brigand. Une faillite collective Privés de surcroît de leurs deux
lutins offensifs Vavroch et Cilhar pour des raisons administratives, les
Dijonnais ont été obligés de changer la composition de leur ligne la veille
du match. Pas vraiment l'idéal pour une formation côte-dorienne par ailleurs
extrêmement maladroite, incapable d'exploiter quelques supériorités numériques,
notamment au cours de la première période dont un cinq contre trois qui aurait
pu changer la donne et offrir une précieuse égalisation à 2-2. « Le
symbole de cette maladresse, c'est l'action de Pazak, qui habituellement très
adroit place le palet dans la botte du gardien adverse alors que celui-ci est
couché sur la glace. Après, on voit qu'on n'y arrive pas, on s'énerve »,
regrette le président. Il était dit que les Bourguignons boiraient le calice
jusqu'à la lie puisque leur capitaine, Julien Tiphaigne, dû quitter précocement
ses camarades, victime d'un malaise à l'entame du troisième tiers. Une véritable
soirée noire. « On s'est fait peur tout seul. On s'est mis une grosse
pression sur les épaules. On a manqué notre rendez-vous. L'addition est
lourde, c'était un jour sans », conclut-il. Une remise en question s'avère
urgente car, outre la défaite, un des objectifs de ce déplacement initial qui
était de se rassurer a pour le moins échoué. La séance de rattrapage prévue
samedi prochain avec la venue du promu spinalien, défait de justesse à
domicile par Mulhouse (0-2), revêt dès lors une importance capitale sous peine
de sombrer dans le doute. L'opération rachat est lancée.
Jérôme Roblot