" On peut toujours faire mieux "

 

Article du Bien Public de Dijon (12 septembre 2003)

Pour sa cinquième année à la tête des Ducs, le coach dijonnais Daniel Maric revient sur la dernière fructueuse saison du CPHD Hockey-Clubet plante le décor de la nouvelle. 


L'an passé, Dijon a réussi une énorme performance en terminant huitième club français. Quels enseignements en retenez-vous ?

« On aurait pu mieux faire encore. On avait pourtant pas mal commencé avec trois victoires mais par la suite, on a pris tous les gros. ça a été dur dur. Les matches contre Brest, on aurait dû les gagner. Après, ces deux défaites, on s'est relâché. »

Tout le monde s'est renforcé

On a pourtant l'impression que vous avez su tirer le maximum de l'effectif que vous aviez sous la main.

« Non, on a terminé que huitième. Je le répète, on peut toujours faire mieux. »

Cette année, tous les longs déplacements vous sont épargnés. Le billet pour la coupe Magnus vous semble-t-il ainsi plus aisé à obtenir ?

« Il ne faut surtout pas partir avec cette idée dans la tête. C'est vrai que les déplacements à Brest, Rouen, sont épuisants, maintenant, tout le monde s'est renforcé. Clermont, Gap, c'est plus fort que l'an passé, Briançon c'est le même topo. Quant à Epinal, on les a vus avec leurs trois Français, c'est costaud. »

Cette huitième place vous confère un nouveau statut, celui d'équipe favorite pour la troisième et quatrième place (derrière Mulhouse et Grenoble) au même titre que Villard. Comment appréhendez-vous cette situation inédite ?

« L'an dernier aussi on était attendu ! On a surpris personne. Ceux qui connaissent le hockey savaient qu'on allait être présent. »

N'y a-t-il tout de même pas eu quelques équipes comme Tours par exemple qui vous ont pris de haut ?

« Personne ne nous a toisés excepté Dunkerque. Quant aux Tourangeaux, je peux vous assurer que contre nous, ils n'ont pas patiné les mains dans les poches. »

Est-ce l'année de la confirmation ?


« On na pas à confirmer quoi que soit. On doit faire le maximum, gagner les matches et voilà. On ne peut pas confirmer une chose qui est différente dune année sur l'autre. »

Certes, mais maintenant que vous avez goutté à la coupe Magnus, disputer le Nationale serait une grosse déception.

« Non. Ce sont les gens qui nous surestiment qui pensent ça. »

Le recrutement semble toutefois d'un calibre supérieur au précédent.

« Peut-être, toujours est-il qu'il faut que la sauce prenne. Il faut du temps. Tout dépend également des autres équipes. Est-on plus ou moins en avance que nos adversaires ? »

« Je préfère avoir de jeunes français »

Avec quasiment dix changements au sein de votre effectif, le travail de longue haleine auquel vous faisiez référence en début de saison dernière est-il en péril ?

« Ce n'est pas bon. J'aurais préféré continuer avec les mêmes mais la vie en a décidé autrement. Chacun a eu raison d'accepter la proposition qu'on lui a faite. Drewniak qui demandait la lune, la obtenue à Courbevoie, je ne vais pas lui donner tort d'être parti. Quant à nous, on doit tout recommencer. »

Contrairement à d'autres clubs de ce Super 16, vous limitez le nombre d'étrangers au sein de votre groupe. Est-ce une priorité ?

« Je préfère avoir de jeunes Français. J'aimerais en compter plus mais il faut pouvoir les recruter. Ce n'est pas si simple, croyez-moi ! Il est déjà difficile de communiquer alors quand on ne parle pas la même langue, cela devient rapidement un gros problème. A Epinal, avec ses douze Slovaques, je me demande comment est-ce qu'il fait ? »

Demain, vous ouvrez ce Super 16 à Clermont, êtes-vous prêt ?

« On va voir. Sils sont super bien préparés, et sils ont une meilleure équipe, ils gagneront. On va tout faire pour l'emporter mais c'est un match de hockey. Les Français ont bien perdu face aux Sénégalais. En sport, on est jamais assuré de rien. »

Vous devez bien avoir des objectifs.

« Comme d'habitude. On fait les matches un par un en espérant faire du mieux possible. Pour la motivation, il vaut mieux être dans les quatre premiers, c'est certain. Maintenant, le problème c'est qu'il n'y a que quatre places. il faut cravacher pour aller les chercher. Pour ça, on doit ramasser un paquet de points, être sérieux, travailler et avoir pas mal de chance. Cela fait trop de choses aléatoires qui ne me permettent pas de fixer des objectifs. »


Propos recueillis par Jérôme ROBLOT 

L’effectif 

Gardiens : Frantisek Neckar (1,76m, 73 kg, 32 ans), Gregory Fougère (1,85m, 80 kg, 25 ans).
Défenseurs : Milan Tekel (Svk) (1,78m, 80 kg, 28 ans), Aymeric Gillet (1,90m, 89 kg, 23 ans), Mathieu Bouché (1,77m, 73 kg, 24 ans), Wilfried Molmy (1,74m, 74 kg, 21 ans), Joshua Allison (Eu) (1,82m, 80 kg, 24 ans), Marcus Abramsson (Suè) (1,86m, 90 kg, 29 ans).
Attaquants : Thomas Bergamelli (1,85 m, 82 kg, 24 ans), Julien Tiphaigne (1m73, 70 kg, 25 ans), Aurélien Albano (1m77, 77 kg, 27 ans), Miroslav Pazak (Svk) (1,78 m, 83 kg, 27 ans), Stephen Dugas (1,88 m, 87 kg, 26 ans), Thomas Bussat (1,87 m, 98 kg, 24 ans), Romain Gentilleau (1,83 m, 77 kg, 22 ans), Robert Vavroch (Tch) (1,75 m, 80 kg, 27 ans), Jiri Cilhar (Tch) (175 m, 79 kg, 34 ans), Ludovic Duranceau (1,85 m, 76 kg, 24 ans), Jean-Michel Bortino (1,70 m, 75 kg, 27 ans).

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