Garnier : " Je veux faire les play-off "

 

Article du Ouest-France (11 septembre 2003)

Division 1 : jour J-2 pour le Caen HC, qui ouvre à Asnières samedi

Symbole du renouveau du hockey, Rodolphe Garnier a tout connu à Caen. Les heures de gloire, le dépôt de bilan et la rétrogradation, avant d'être le principal acteur de la remontée en D1. A deux jours du coup d'envoi de la saison, l'entraîneur-joueur des Drakkars explique ne pas vouloir s'arrêter en si bon chemin.

Rodolphe, à deux jours de la reprise, rappelez-nous tout d'abord ce qui vous a retenu à Caen.

« Au terme de cette fameuse saison 2000, où nous avions remporté la Coupe de France, j'avais été contacté par Rouen, au mois de juin. Mais je réfléchissais déjà à la suite à donner à ma carrière, d'autant que j'étais resté paralysé quatre mois à la suite d'un choc. En fait, les médecins m'avaient déconseillé de continuer à jouer en Élite et je pensais déjà à ma reconvertir en entraîneur. Au cours de la saison suivante, les dirigeants m'ont proposé ce poste. L'objectif était de remettre le club le plus rapidement possible à niveau.

Caen est passé de N3 en N1 en l'espace de deux saisons, peut-on dès lors considérer cet objectif comme atteint ?

Non, en tant que joueur j'ai toujours voulu jouer au plus haut niveau, et ce n'est pas en devenant entraîneur que mon tempérament a changé. Je n'ai pas envie qu'on se contente d'être une bonne formation de D1, même si les ambitions à venir dépendront aussi des capacités du club. Mon idée du hockey, c'est de faire avec un minimum d'étrangers. Tout le travail depuis trois ans a visé à améliorer la formation. La plupart des joueurs sont du cru.

Ce groupe est jeune, donc prometteur, non ?

La moyenne d'âge est de 22 ans, mais cela n'empêche pas certains de gagner en maturité. Voir ce groupe évoluer depuis trois ans, c'est ma plus grande fierté. Ils ne peuvent que progresser...

« On part dans l'inconnu »

Quelles convictions vous font avancer ?

Le travail, la rigueur, la discipline. L'an passé, on formait un groupe de guerriers, c'est ce qui a fait notre force. Au niveau du jeu, j'aime cette phrase qui dit qu'on « gagne les matchs avec les attaquants et des saisons avec la défense ». Cela ne me chagrinerait pas de gagner tous les matchs 1 à 0, au contraire, car je ne crois pas trop au hockey champagne. Il faut garder cette philosophie cette année, sachant qu'on a les joueurs pour marquer deux buts en moyenne.

Pour conclure, quel est votre sentiment sur la saison qui s'annonce ?

On part dans l'inconnu, mais on sera assez vite fixé après trois matches, puisqu'on commence par trois équipes parisiennes, majoritaires dans notre poule. Il nous reste quelques choses à régler, notamment les unités spéciales. Sinon, je veux faire les play-off, jouer le Mont-Blanc ou Chamonix, ne serait-ce qu'en regard du travail fourni, de ces quatre entraînements quotidiens ou presque depuis trois semaines. Sans parler de monter en Super 16, on fera tout pour être au plus près du podium. »


Recueilli par Raphaël Fresnais

 

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