Clermont à visage découvert

 

Article de la Montagne (24 juin 2003).

En prévision de sa deuxième saison dans le championnat élite, le CAHC a fait son marché. Il a renouvelé quasiment tout son contingent d'étrangers pour aborder avec un surcroît d'ambition la campagne 2003-04 dans le Super 16.

En cette intersaison, le vent du changement a soufflé sur la glace clermontoise et a amené, dans son courant, de nouvelles, de plus hautes aspirations. Après une année d'apprentissage dans l'Elite, conclue par une deuxième place dans la coupe nationale plutôt encourageante, le CAHC se veut, en effet, un peu plus ambitieux comme le glisse Didier Triouleyre. "L'idée est de se qualifier pour la coupe Magnus" confirme le président, sans trop savoir si cette fameuse coupe sera toujours d'actualité au coup d'envoi du prochain championnat.

On s'explique. Pour l'heure, 15 équipes sont inscrites sur la grille de départ de la saison 2003-04. Mais il subsiste une interrogation et si jamais celle-ci devait se résoudre par un jet de l'éponge, le schéma de l'an passé, c'est à dire une phase régulière avec deux poules puis une seconde partie à deux vitesses, pourrait être remis en cause. En tout cas, les présidents des clubs du Super 16 ont suggéré à la fédération française de revoir ses plans avec l'organisation d'un championnat en ligne débouchant sur des play-offs, compétition jugée plus attractive et intéressante. La réponse devrait tomber le 5 juillet, à l'occasion d'une réunion entre toutes les parties prenantes à Paris. Quelque soit la formule, le hockey clermontois, qui a terminé au dixième rang national pour son entrée dans l'élite, espère s'élever dans la hiérarchie française. Pour assouvir ce désir, les dirigeants auvergnats ont dressé sans complaisance le bilan de leur première expérience et, à la lumière des constats établis et des erreurs répertoriées, se sont empressé de bâtir le groupe 2003-04 qui sera chargé d'exaucer les vœux.

"On a un budget quasiment identique, soit 600.000 € pour l'ensemble du club dont 350.000 consacrés à l'équipe 1. A partir de là, la volonté a été d'essayer d'optimiser le recrutement en recherchant des joueurs d'un meilleur rapport qualité-prix", explique Didier Triouleyre, en faisant surtout allusion aux étrangers dont le nombre a été ramené à sept éléments contre huit l'an dernier (CE et hors CE confondus).

Du coup, les fidèles de la patinoire devront s'habituer à de nouveaux visages. Car à l'exception du Suédois Henrik Karlsson, les Sangliers ont renouvelé l'intégralité du contingent étranger.

Henrik Evertsson a disposé d'une enveloppe de 40.000 € pour recruter six hockeyeurs venus de divers horizons, l'entraîneur ayant pioché au Québec, au Canada, en Suède et aux USA. Ainsi désormais, les futurs chouchous du public s'appelleront Francis Gourdeau, Mathias Karlsson, Jason Tessier, Jeremy Vanin, Niklas Evertsson (frère du coach), et Bobby Davis.

Défenseurs, attaquants, polyvalents, ces derniers devront être les piliers d'un club toujours fidèle à sa politique en matière de Français, c'est à dire dont la priorité est de valoriser les gens du cru et la jeunesse. Fort, du reste, de cette réputation, les dirigeants des sangliers, qui attendent encore la réponse de leur capitaine Christophe Roux qui a du mal à concilier activités professionnelles et hockey, ont reçu plusieurs candidatures de juniors ayant une référence internationale dans cette catégorie d'age et tablent au moins sur quatre signatures. Ce qui serait d'autant plus intéressant qu'ils pourraient évoluer en équipe une comme en juniors, le souhait étant de faire évoluer ces deux formations.

Voilà, le CAHC n'a pas patiné pour faire son marché et espère que tous ces nouveaux seront à la hauteur des espérances. En tout cas, Didier Triouleyre, lui, envisage la prochaine saison avec un zeste de sérénité. "L'an dernier, nous avions manqué de préparation parce que nous avons été pris de court. De plus, on avait souffert en terme d'effectif, donc de rythme, ce qui s'est souvent traduit par un essoufflement dans le dernier tiers temps notamment lors de la première phase. Ça ne devrait plus être le cas cette saison, avec un groupe de 25 joueurs sans compter les juniors première année", conclut le président, en laissant transpirer l'optimisme dans ses propos.

 

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