Guibet au pays des Helvètes

 

Article du Bien Public de Dijon (13 juin 2003).

Après trois saisons sous les couleurs dijonnaises, le défenseur Romain Guibet a décidé d'expatrier ses talents à Genève en tant que coach du hockey mineur. Explications.

- Romain, vous avez connu une grosse réussite sportive depuis votre arrivée à Dijon avec notamment une finale de championnat de France de D1, le Top 8. pourquoi mettre un terme à cette belle aventure ?

Une proposition suisse ne se présente pas cinq fois ! Pour moi, c'est une opportunité de vie. Là-bas, les structures sont toutes autres, il n'y a pas photo. Pour les rencontres de l'équipe fanion, il y a 7000 personnes à la patinoire ! C'est un autre monde. En ce moment pour les séances de hors glace, les jeunes s'entraînent trois fois par semaine dans une salle qui leur est réservée. C'est comme si à Dijon on utilisait le Palais des Sports pour l'école de glace. Financièrement aussi c'est intéressant. Mais au-delà, ce projet s'inscrit parfaitement dans mes objectifs et mon cursus universitaire. On me donne toutes les clés pour progresser dans les meilleures conditions. C'est cet ensemble de choses qui fait que je n'ai pas hésité avant de m'engager. En plus, même si à Dijon, j'ai vécu une progression sportive très intéressante, je n'ai pas non plus envie de m'installer dans la routine et devenir un pantouflard. Faire partie des meubles, ce n'est pas pour moi !

"Une bande de copains"

- Quelle sera votre fonction exacte au sein du club genevois ?

J'occuperai le poste d'entraîneur du mouvement junior du Servette de Genève. Je suis spécifiquement en charge des benjamins, moustiques, ainsi que de la préparation physique des autres équipes.

- Sans cette proposition seriez-vous resté au CPHD ?

Plusieurs autres clubs m'avaient contacté. Dijon était une des possibilités mais pas la possibilité.

- Quel souvenir garderez-vous de votre passage dans la capitale des Ducs ?

Une excellente ambiance entre nous tous. C'était d'ailleurs notre force, on était une bande de copains. Il n'y avait pas de clivage même entre les étrangers et nous. Sportivement, je ne retiendrai pas un fait précis. De la finale du championnat face à Villard à notre qualification à Angers, durant trois ans, j'ai passé que des bons moments.

- Vous êtes le septième joueur à partir de Dijon depuis la fin de la saison, comment expliquez-vous cette hémorragie ?

Il y a deux éléments à prendre en compte. Tout d'abord, je crois que c'est la fin d'un cycle. Les joueurs qui partent actuellement sont ici depuis plusieurs saisons déjà, exception faite de Gueguen. Ils ont envie de voir et de connaître autre chose, c'est logique. Après, je pense que le CPHD est financièrement limité. Ils ont choisi de relancer certains joueurs. En cas de réussite, si ces mêmes joueurs reçoivent d'intéressantes propositions, le club ne peut pas lutter.

- Garderez-vous une oreille attentive aux futurs résultats dijonnais ?

Évidemment, ce n'est parce que je pars que je coupe les ponts. Je ne suis pas un mercenaire. D'ailleurs, c'est pour cette raison que je n'ai pas hésité à m'investir durant trois années au CPHD en entraînant les jeunes. Avec eux aussi, j'ai connu de super moments. Je ne veux pas les oublier, je me tiendrai au courant de leur évolution avec un grand plaisir.

Jérôme Roblot

 

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