Une dernière séance décisive

 

Article de Ouest France (5 avril 2003).

Caen qui reçoit Bordeaux, pour le dernier match des play-off, possède son destin entre ses mitaines. Un succès pourrait même offrir aux Drakkars le titre et l'accession. En revanche une défaite ferait choir les Normands du podium.

"Depuis le début, on a dit qu'on verra à la fin où on en est." Et pour voir, ils vont voir, les hommes de Garnier qui, pour le sprint de la dernière journée, font partie d'un groupe de quatre équipes se tenant en deux points. Car derrière Avignon qui mène la danse (21 points), suivent Bordeaux et Caen ex-aequo (20) et Lyon à une unité (19). En jeu, il y a bien sûr le titre qui octroie automatiquement un billet pour la N1, mais également la deuxième place, qui via un match d'appui ou non, peut aussi offrir un ticket pour l'étage supérieur.

Les possibilités sont donc innombrables et l'entraîneur préfère s'en tenir à sa paroisse : "On sait qu'Avignon joue à 18 h, mais comment Garges peut-il être motivé ? Car en regardant le classement je ne vois pas quel est leur intérêt, même si c'est vrai que cela nous arrangerait bien. Savoir s'il y aura des barrages ou non, c'est tellement serré que l'on ne va pas se prendre la tête. Nous, il faut gagner. Il faut une victoire, on n'a pas le choix car notre objectif entre joueurs était de monter sur le podium, et même un nul ne serait pas suffisant. Lyon, contre l'ACBB, ne va pas tout de même pas commettre un autre faux-pas."

Officiellement comme officieusement, la montée en division 1 ne fut jamais un objectif pour un club, lequel il faut le rappeler n'a pas deux ans d'existence. Mais aborder la dernière journée en position de promu, n'est pas non plus le fait du hasard. "Lyon est sûrement l'équipe la plus forte des play-off mais le championnat se joue sur sept mois. On a pris par exemple trois points contre Avignon le leader, on mérite donc d'être devant et contre Bordeaux, les joueurs ont envie de ne pas rater le dernier rendez-vous de la saison. N'oublions pas notre public qui nous a soutenus toute la saison."

La patinoire municipale ne sera pas loin de faire le plein ce soir, et les supporters des Drakkars, c'est bien normal, rêvent tous d'un dénouement en forme d'apothéose, c'est-à-dire une victoire synonyme d'accession. Les Caennais n'ignorent pas la pression qui pèse sur leurs épaules, pourtant il leur faudra faire abstraction des conséquences heureuses d'un succès.

 

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