Article de l'Alsace (5 avril 2003).

Le plus dur est fait. En allant décrocher jeudi soir le premier point de la série à l'extérieur, sur la glace grenobloise, les hockeyeurs mulhousiens ont réalisé une grande partie du chemin qui pourrait les mener vers le premier podium de l'histoire du club. Reste maintenant aux Scorpions de terminer le travail et d'empocher le dernier point nécessaire. Pour cela, une première occasion leur sera offerte aujourd'hui avec la réception des Brûleurs de Loups. Une victoire mulhousienne clôturerait définitivement l'exercice 2002/2003, un faux pas entraînerait, quant à lui, une belle dès demain à l'Illberg. La tradition a beau affirmer que "deux matches de série ne se ressemblent jamais", au vu des débats qui se sont déroulés jeudi, le HCM part avec la faveur des pronostics. Car Mulhouse n'a pas eu à forcer son talent pour venir à bout d'une formation grenobloise qui n'a pas ressenti la nécessité d'offrir une grosse prestation à son public pour la dernière de la saison à domicile. Un premier but signé Podlaha après une petite minute de jeu avait, l'espace d'un instant, donné l'illusion que Grenoble tenait à sa "petite finale". Mais la suite des débats tournait rapidement à l'avantage de Scorpions suffisamment appliqués pour creuser doucement l'écart et garder le contrôle des opérations jusqu'à la sirène. "Ce n'était vraiment pas un grand match de hockey, soupirait Christer Eriksson à la sortie de la patinoire. D'un côté comme de l'autre, le respect des consignes et des systèmes de jeu était inexistant. Mais l'essentiel a été acquis. Nous avons pris l'avantage et nous devons maintenant gagner une deuxième fois. Ce n'est pas encore fait".

Si le technicien suédois du HCM n'a guère été emballé par une confrontation entre "deux équipes déjà en vacances", ses joueurs ont pourtant montré de bonnes choses tout au long du match. En difficulté ces dernières semaines pour exploiter les situations de power play, le HCM les a cette fois parfaitement rentabilisées en marquant quatre buts. En trouvant au total six fois le chemin des filets grenoblois, les Scorpions ont également retrouvé un réalisme offensif abandonné face à Amiens, qui proposait, il est vrai, une défense d'un tout autre standing. Plus décontractés qu'en demi-finale, les coéquipiers de Jukka Ollila en ont profité pour retrouver de la discipline et limiter du même coup le nombre de pénalités (44 minutes lors de la dernière manche face à Amiens contre 18 ce jeudi). "C'est le point positif, note Eriksson. C'est quand même plus facile quand on est à cinq sur la glace. En règle générale, il est vrai que nous n'avons pas trop mal joué lorsque nous avions le palet. C'est plutôt lorsque nous ne l'avions pas que nous faisions n'importe quoi". Un brin grognon, il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'une place sur le podium, ce soir aux alentours de 20 h, saura redonner le sourire à monsieur l'entraîneur...

P.C.

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